Hors-sujet...(post complètement aware...)

".Francés vient se poser à côté de moi, en même temps me parvient une voix « Ah…T’es là aussi…Bonsoir, Maria. » Je dis « Bonsoir, Lilette » et je pense « M……! » Qu’est-ce qu’elle fait-là, celle-là ? A part pour me gâcher la soirée ? Particulièrement volubile et l’œil brillant (trop brillant, même), elle s’installe avec nous sans qu’on l’y ait invitée. Mais ce serait malgracieux de le lui faire remarquer. Au gré de la conversation, elle s’appuie sur Francés, sa main s’attarde trop sur la sienne, elle le regarde…comme elle a dû le regarder à une certaine époque. Lui est plus embarrassé qu’autre chose, retire sa main, recule légèrement, me lance des regards qui disent « je n’y suis pour rien ». Je le sais bien, mais je serre bien fort le bord de ma chaise, si mes mains partent, je sais bien où elles vont atterrir ! Pour couper court, Francés et le mari de Jeannie se lèvent « On va chercher à boire ». Cocagne, té ! Elle se lève aussi, les suit, se pend littéralement au cou de Francés. « Es bèn encigalado ! » constate Justin. « Elle est complètement bourrée » précise gentiment ma fille à l'intention de Krystle qui ne comprend pas notre idiome. Je dois être blanche de rage, si je me lève je sais que ça finira mal. Mais quelqu’un me devance. Justin. Qui a attrapé Lilette par le bras et l’attire vers lui « Allez, zou, lève-toi de devant ! » Elle ne l’entend pas comme ça. « T’es pas dans ton mas et t’es pas mon mari ». Justin, dans certains cas, il est admirable d’efficacité. « Je suis un vieux copain qui va te ramener chez toi, où tu seras beaucoup mieux. » Elle se tourne vers Francés « Non, toi, tu vas me reconduire… » Mais Justin tient bon « MOI, j’y vais. Et Pascal va venir avec moi pour te ramener la voiture, manquerait plus que tu finisses dans la roubine. » Il l’embarque aussi sec, en me clignant de l’œil au passage. ..[i]Sitôt en voiture, je ne peux m'empêcher de faire remarquer que la Lilette , elle se posait un peu trop volontiers près de lui. Qu'il a joué les frottadou avec elle à une époque, ça, je le sais. Mais c'est pas une raison pour la laisser y revenir. "Mais je la laisse faire rien du tout ! Bon, elle est venue me dire bonjour..." "Et pour ça, il lui faut vous embrasser où c'est pas encore les lèvres mais plus tout à fait la joue ?" "N'exagérez pas, hein ! Elle m'a embrassé, bon, mais de bonne amitié, c'est tout..." Peut-être, mais mon caractère de provençale explosive reprend le dessus "Té, de bonne amitié ! Tous les deux, on s'était dit aussi qu'on se garderait une bonne amitié...Et quand même on n'a pas tardé pour l'envoyer aux fraises, la bonne amitié !" Un imperceptible frémissement des narines me signale qu'il commence doucement à s'énerver. Mais je suis comme les biou, quand je fonce, il y faut le trident pour m'arrêter. "Vous, vous pouvez être jaloux, alors que je ne vous en ai jamais donné de raisons...Mais que moi je sois jalouse, ça je ne le peux pas, quand à moi vous m'avez fait assez de souvenirs pour me tourner les sangs pendant les dix années à venir !"

On arrive devant la maison que je suis toujours à râler, il arrête la voiture, dents serrées, le valergue vers l'avant (aïe aïe aïe), ouvre la porte. "Ecoutez, j'ai rien fait, ça va comme ça. Si vous voulez coucher sur le sofa, je ne vous retiens pas, moi, je monte. Bouno nièu !" J'essaie d'ouvrir la bouche mais il me la referme. "Oh dites...Cambronne, à la fin !" "Vous pourriez être poli, dites !" Et là, il est grandiose. Il redescend les trois marches qu'il avait déjà gravies, ôte son chapeau et me salue d'un geste théâtral "Ma belle, je suis bien poli. A preuve, que si j'étais un grossier personnage...Je vous aurais dit merde !" Là-dessus, il me tourne le dos et reprend son ascension. Je l'entends se coucher, et je reste bêtement dans le séjour. Je me battrais. Quelle gourde ! Mais quelle gourde ! Il a raison, après tout, ce n'est pas de sa faute si cette arapède continue de le coller, il n'a rien fait pour ça, il a été poli, oui, rien de plus. Et tout ce que je trouve, c'est de lui faire une scène. Mais c'était déjà trop pour moi. J'en ai trop vu lui tourner autour, et je sais d'expérience que son âge n'est pas une protection ! Je donne à boire à Roxane, puis je monte doucement, sur la pointe des pieds. Il a éteint, et il ne se retourne pas. Ce sera bien la première fois que nous nous coucherons fâchés, et c'est entièrement ma faute. Je me glisse sous la couette, je ne supporte pas ce dos qu'il m'oppose, "Moun gardian, dites...vous dormez ?" Le grognement qui me répond n'a rien d'engageant. Je n'y tiens plus, je pose ma main sur son épaule "Francés...Vous êtes fâché ? Je vous demande pardon." Il se retourne d'un seul mouvement "Ah quand même ! Je me demandais si vous vous décideriez ! Alors, furie, on est calmée ?" Oh oui, oui, je suis calmée, je regrette, je passerai sous vos fourches caudines, mais je ne peux pas m'endormir si vous ne me prenez pas dans vos bras. Il rit, il ne m'en veut pas "Je vais vous faire une confidence : j'adore quand vous êtes jalouso. Mais la prochaine fois, votre grande scène, vous pourriez pas me la faire un peu plus tôt ? Juste pour ma petite gloire, pour montrer aux autres que je peux encore encigala une donzelle..." Espèce de..."Recommencez pas ou je vous jette à bas du lit ! Allez, zou, embrassez-le, votre séducteur de mari !" Je ne demande que ça ! "Donc, vous êtes calmée ? Dommage. Parce que ça m'aurait bien plu de vous calmer, moi, maudite gamine !" Ah ? Alors non....En y réfléchissant bien...je ne suis pas tout à fait calmée...moun bèu amour...***[/i]

*** C'est moi !

Y'a que des surhommes, en Allemagne. Mais le résultat serait pareil en dollars, yens ou toutes autres devises...

Morale de l'histoire : C'est avec l'âge que l'on devient pervers.