Hors-sujet...(post complètement aware...)

"Nos enfants sont venus fêter Pâques avec nous et notre petite-fille, Doriana est en pleine forme (3 ans dans moins d'un mois). Mon seigneur et maître est parti avec son fils s'occuper des chevaux. Chipie-Chérie a emmené Maguelonne et Grafignette dans une "virée" à Liége entre filles. J'ai donc quartier libre à la maison...et pour le PC. "Quelle est mon humeur ?" Excellente. Mais pas sûr que celle de mon mari sera au diapason quand il me lira (parce qu'il me lira). Tant pis, entre le risque de déclencher l'ire conjugale et le plaisir divin de "cafter", je choisis le n° 2, tellement plus rare ô combien.

Figurez-vous qu'hier, vu le temps frisquet, il fallait bien occuper Grafignette. Et ce ne sont pas les jouets de Chipie-Chérie qui manquent. J'en ai redescendu pas mal du grenier et -bon sang ne peut mentir- elle avait choisi la petite cuisinière et la dînette. Les poupées aussi, elle aime bien. Il lui fallait un partenaire et elle a tout naturellement jeté son dévolu sur son grand-père, lequel ne sait rien lui refuser.

J'ai fourni le matériel : des biscuits secs, du lait et de la poudre chocolatée, des petits pots de confiture, quelques morceaux de pâtes de fruits...Tant pis pour les éclaboussures, elle s'amuse royalement. L'enthousiasme de son papet était légèrement plus mitigé. Encore que Maguelonne et moi avons été très impressionnées par sa dextérité pour habiller les poupées "F...ez-moi la paix, les galines, moi j'ai toujours été plus doué pour l'exercice inverse..." On n'en doutait pas une seconde, moun bèu !

Puis Grafignette a demandé "Crème, Mamette ?" Elle voulait faire du pudding et pour ce faire, j'ai toujours en réserve des petits paquets de pudding instantané, une dose, 1/2l de lait et c'est prêt en un tournemain. Elle était ravie. Ravie aussi d'en remplir des petits raviers...Ravie de donner le goûter à sa poupée. C'est là qu'elle s'est ravisée : pourquoi tenter de nourrir une poupée qui de toute façon ne desserrera pas les lèvres et se fera seulement barbouiller, quand on a là sous la main une victime prête à tous les sacrifices. Oui, LUI ! "Manger, Papet..." De prime abord, il n'avait rien contre la crème au chocolat. Rien non plus contre le fait qu'elle la lui dispense avec une cuiller microscopique. C'est seulement quand elle lui a dit "Faut mettre la bavette pour manger..." qu'il a eu un mouvement de recul. Mais, diplomate averti, il a simplement répondu "Tes bavettes sont trop petites pour Papet, pitchounette..." Remarque frappée au coin du bon sens. Mais il n'avait pas compté sur celle à qui il fait d'habitude appel pour régler certaines situations (encore que cette fois, il s'en serait bien passé). "Mais pas de problème, moun bèu amour, j'ai ce qu'il vous faut, juste à votre taille..." Et je lui ai noué autour du cou un de ces jolis tabliers à nouer qu'il m'avait offerts sur le marché d'Arles. Il a failli en avaler de travers, Grafignette s'étranglait de joie, fuite éperdue de Maguelonne pour aller glousser à son aise et Pascal a tendu une main imprudente vers son appareil-photo "TOUCHE A CE TRUC, FILS...ET T'ES UN HOMME MORT !!!" Prudent, Pascal a renoncé, vous n'aurez donc pas de reportage photos sur ce morceau d'anthologie. Mais imaginer...C'est déjà un délice, non ?