A l'ombre des mots & Les Collections Éphélides
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 Une si simple histoire IV

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reveuse
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MessageSujet: Une si simple histoire IV   Une si simple histoire IV EmptyMer 19 Oct 2011 - 15:58

Chapitre 4:


Une fois rentrés, elle prépara un repas qu'il qualifia « digne d'un prince ».
Cathy se dit qu'il n'avait effectivement pas mangé quelque chose de vraiment bon depuis une éternité ! Mais les odeurs de cuisine, de sauce et de dessert au chocolat rendaient l'instant plus savoureux et sucré. « C'est bien connu qui mange bien et plus heureux! » dit Adam et elle se dit qu'elle avait des tonnes de recettes qui ne pouvaient que le ravir .
Puis il parlèrent, de tout, mais surtout de rien, pour ne réveiller aucune douleur, surtout qu'ils savaient déjà l'essentiel.
Pour l'un et l'autre la journée avait défilée, légère et porteuse d'un renouveau. Bien sur, une silhouette dans la rue l'avait déstabilisée et un lieu où il s'était rendu avec elle avait fait ressurgir un poids sur le cœur. Cependant ils se faisaient un devoir de se montrer courageux pour l'autre, menant le même combat : celui contre leurs propres sentiments .
La tour Eiffel, le Sacré Cœur, Notre Dame , L'opéra... Ils avaient parcouru les plus grands monuments de Paris avec les yeux de nouveaux arrivants, l'âme à la recherche d'un point de départ. Également, plus simplement pour se rappeler les merveilles possibles de l'homme dans la belle ville des amoureux.
La nuit arriva, moment tant redouté pour sa solitude tellement présente, pire instant que d'être seul, face au monde qui s'endort comme l'amour s'est endormi dans votre vie.

Puis, Cathy se réveilla.
Panique, à nouveau elle était totalement égarée et il lui fallut encore quelques minutes pour revenir au moment présent. Elle se leva alors plus tranquillement que la veille. Cathy traversa le couloir silencieux,elle marchait doucement, attentive à ne pas réveiller son sauveur cette fois ci. Le mot sauveur lui apportait le sourire aux lèvres au vu de la situation .
Elle atteignit tranquillement la cuisine et prépara un petit déjeuner plus approprié à deux personnes adultes. Cathy se sentait faible mais plus vraiment comme ces derniers temps. Cette fois ci, elle était fragile comme un nouveau-né qui dépendait de sa mère .Elle aussi dépendait de quelqu'un, et loin de l'attrister cette dépendance la rassurait .
Mais , pendant que les toast grillaient , le couteau plein de beurre en action et à la recherche du pot de confiture au fond d'elle même, elle se questionnait : comment avait elle pu lui faire confiance aussi rapidement? .
La réponse lui vint, comme une évidence, aussi simple que l'homme qui avait décidé de prendre soin d'elle: Adam était sincère. Elle n'avait rien à craindre avec lui, aucune honte à avoir de ses douleurs ; il ne la ferait pas souffrir . Il lui avait dit lorsqu'elle attendait stupidement devant sa porte fermée...

Là elle eut le déclic "porte fermée?"
Mais là , dans le couloir, toutes les portes devant lesquelles elle était passée étaient entre-ouvertes au moins, et celle de sa chambre n'était-elle pas complètement ouverte?
Cathy restait là, indécise. Si elle retournait devant cette porte à nouveau et que le même scénario qu'hier se répétait...
En même temps, l'image de la porte entièrement ouverte, gueule béante comme le gouffre qui s'étendait maintenant à ses pieds.
"Arrête,tu es stupide ma vieille! Il est peut-être sorti tout simplement!"
Elle ferma les yeux et se demanda pour quelle raison Adam serait sorti plus tôt. Mais affolée, n'en trouvait aucune. Il aurait dû être là, déjeuner avec elle ; mais elle l'avait laisser partir, il avait bien compris qu'elle ne lui apporterait que des ennuis supplémentaires avec ses peines de fillettes amoureuse du prince charmant.
S'interrogeant, Cathy n'entendait plus que les battements de son cœur « ça donne plus comme les tambourinements d'une machine un peu fracassée qui a perdu tout sens de la rythmique! ».
Cathy tentait de percevoir une autre présence dans l'appartement mais, évidement,elle ne pouvait pas savoir si Adam dormait de là où elle était.

Quelques minutes s'écoulèrent ainsi, elle se décida enfin,pas vraiment.
Cathy commença par chantonner,autant pour se rassurer que pour espérer réveiller l'éventuel dormeur.
« Un beau jour, ou peut être une nuit... »
Comme elle si attendait, seule sa voix semblait être vivante en ce lieu.
Cathy ne pu patienter plus longtemps, se précipita dans le couloir, luttant pour rattraper son cœur qui paraissait avoir disparu au fond de son estomac. Telle qu'elle s'en souvenait et le craignait , la gueule béante l'attendait, noire et repoussante, effrayante et froide.
Elle s'approcha, frappa à la porte .Pas de réponse..
Elle se risqua à allumer la lumière:vide!La chambre était vide!

Comme un lieu sans un seul souffle de vie, perdu en plein milieu du désert sous une chaleur accablante. Elle suffoquait. Des sanglots agitaient son corps frêle.
Cathy avait dépassé le stade de la peur, son cerveau lui-même refusait de réagir.
Elle resta là, sans savoir combien de temps. Lorsque ses yeux se posèrent enfin sur ce morceau de feuille. Son cœur s'élança en même temps qu'elle, se jetant sur la feuille comme avide d'un air resté trop longtemps hors de ses poumons.


J'imagine que si tu trouves ce mot c'est que je t'ai fait une belle peur et je m'en excuse d'avance mais je voulais te faire comprendre le sens de ces mots et il n'y a qu'en les lisant avec le cœur qu'on le peut...

Elle sourit à travers ses larmes, quelque part il la comprenait mieux que certains

Ainsi je te rappelle que tu as une promesse à tenir. Ne crois pas que je sois cruel au point de ne pas avoir conscience de ce que je te demande et tu sais que tu as ma parole d'avoir le même sacrifice en échange. Les blessures du cœur sont sans aucun doute les plus douloureuses et il faut un moyen de les retirer peu à peu. Tu m'as fait comprendre hier que les larmes ne suffisent pas toujours et que c'est pour cela que j'ai fait un mauvais choix il y a quelques semaines. Je ne suis personne à tes yeux mais je te demande de te battre autant pour moi que pour toi. Tu as ma parole que nous sommes du même camp et que ma main autant que mon cœur te soutiennent .Bon courage,j'ai repris le travail tu as donc une journée entière devant toi.
Amicalement...


Cathy respira profondément, elle avait eu tellement peur!Cet air était comme aspiré et bloqué quelque part entre ses poumons, sa poitrine et le reste de son corps. Celui ci tremblait tout entier, il était en manque et en même temps en vie! Elle pouvait comprendre l'état d'un drogué en cure de désintoxication..cette sensation à la fois douloureuse et prometteuse : l'appel de la souffrance connue, déjà apprivoisée face au risque d'un nouvel espoir.
Elle était d'accord avec Adam, il fallait qu'elle retire cette douleur de son cœur même si écrire la ramènerait forcément à leur rencontre et que surement pendant quelques temps elle lui serait encore plus insupportable.
Non seulement Cathy lui avait promis mais elle tenait à tenter l'expérience également. Elle n'avait pas le choix, elle voulait vivre sans lui!
Soit,alors il fallait qu'elle se batte pour le faire sortir de sa vie.
« Allez mon grand prépares toi au grand nettoyage parce que dès demain je te dépoussière et te fais tout beau pour un nouvel amour passionnel! Et toi mon amour, profite de la dernière sonorité de ce terme , car dès demain il ne te représentera plus pour moi! »
Cathy retourna dans la cuisine et dévora le petit déj pour deux, affamée d'un appétit vengeur, d'une volonté nouvelle et déterminée. L'âme d'une guerrière venait de surgir. Elle se détendit d'abord en prenant une douche ; emprunta quelques vêtements à son hôte puis se lova sur le canapé avec quelques feuilles et un stylo.
La première leçon était toujours d'écrire mais ne pas revenir sur les mots, écrire à l'instinct..Cathy possédait ce don il y avait des années de ça mais elle doutait de réussir maintenant.
« Petit Un : Un sujet d'inspiration. »
Cathy pensa en premier lieu à son sauveur mais le côté mystérieux était trop dur à aborder avec des mots pour le moment. Au plus profond d'elle-même elle connaissait le meilleur sujet, celui qui l'emporterait sur les lignes et les mots, sans réfléchir une seule seconde.
Elle essaya de supprimer cette douleur dans son cœur, ce poids si fort et si présent jusqu'à son sang, ses organes vitaux, qui la faisait se recroqueviller sur elle même, se sentir si petite si insignifiante face à une telle chose à supporter.
Et l'encre, comme par un accord avec sa main, recouvrit la feuille...
Cathy ne relit pas ses mots, évitant de faire couler les larmes qui lui brouillaient la vue.
Quand elle posa enfin le stylo, elle savait que c'était la seule chose à tenter pour combler cette cassure, cette sensation d'injustice, de gâchis.

La feuille restait là, sur la table basse,elle se mit à penser à cet homme, qu'elle avait tout d'abord appelé ombre et qui était maintenant pour son âme une véritable lumière.
Il n'était pas âgé , enfin son visage à peine offert à un début de rides de la trentaine un peu passée. Des rides qui étaient là pour lui montrer qu'il avait du rire, être heureux. Et tout le reste pour démontrer qu'il avait été Amoureux , d'un véritable amour comme peu en connaisse mais tous le désire. D'un amour, pour le meilleur et pour le pire et ce jusque dans la mort.
Adam était de nature réservée, timide même. N'ayant pas fait d'études il se dévalorisait mais cela lui donnait un air honnête, travailleur, ouvert d'esprit et non terre à terre d' ouvrier affligé de sa condition.
Cathy l'imaginait au travail. Là ce devait être le genre d'homme que l'on écoute , un homme d'expérience.  «  Et de charme » rajouta - t- elle en souriant à ce portrait qu'elle lui dessinait peu à peu. Cette femme avait due être une vraie princesse avec un homme tel que lui pour la couvrir d'attentions.
De son côté Cathy avait fait ce qu'il désirait, pour lui et pour elle.
Elle eut à ce moment précis l'intime conviction que leur destin étaient liés . Après tout leur rencontre était étrange, cette affinité, cette manière de se comprendre si vite, si bien, d'avoir peur l'un pour l'autre.
Quelque chose lui échappait mais elle était rassurée, finalement n'être qu'une marionnette aux mains du destin n'était peut-être pas toujours si cruel que cela.

La journée se déroula calmement, Cathy attendait avec impatience qu'Adam revienne, elle avait laissé le mot, incapable d'avoir affaire à ses sentiments plus d'une fois dans la même journée.
Comme toujours, le soir arriva, sa solitude et sa fraîcheur étaient pourtant plus supportable. Tout était prêt : le repas, la lettre.
Elle ignorait ce qu'il allait en penser, en dire mais Cathy se préparait déjà à être touchée.
Il franchit enfin la porte, elle vit tout de suite qu'il était fatigué et ne put s'empêcher de culpabiliser, elle qui n'avait fait qu'un peu de rangement, le repas et une lettre pour le rembourser de ses efforts pour la garder chez lui .Cathy s'empara tout de suite de son manteau, Adam lui sourit et elle sentit qu'il allait déjà mieux d'être à la maison.

"Bonne journée?" lui demanda-t-il gentiment , ce qui sonna chez Cathy comme un reproche et lui fit baisser la tête . Adam comprit qu'elle avait mal interprété ses paroles et sourit en ajoutant d'une voix douce :
"J'étais sincère, ça n'était pas une question pour que moi je m'apitoie sur ma journée alors qu'elle s'est plutôt bien passée"
Elle releva la tête, honteuse de se vexer si facilement et de devoir en plus être consolée par celui qu'elle avait promis de guérir.
"Vraiment?Je suis heureuse que ça ait été une bonne journée .Pour moi aussi, j'ai même trouvé le temps d'écrire."
Il la regarda, cherchant au fond de ses yeux s'il pouvait lire sans que leur amitié en soit victime. Son corps était épuisé mais son âme en poussant la porte et la retrouvant là, attentionnée, avait repris de sa vitalité, de son dynamisme « de l'espoir » peut être bien.
Cathy le guida vers la cuisine où leur repas les attendait. Adam examina la table et remarqua que la fameuse lettre ne l'attendait pas elle. Il était plus curieux et intimidé de la lire que de voir le magnifique dîner qu'elle avait préparé .
Il prit pourtant son mal en patience et dîna, racontant sa journée de travail, omettant de dire qu'il avait dû expliquer à ses collègues de boulot pourquoi il n'avait pu venir travailler la veille. Adam se doutait qu'elle ne chercherait pas à le savoir tant qu'il n'abordait pas le sujet. Il appréciait sa compagnie, il se sentait revivre en l'entendant sourire, lorsqu'elle levait les yeux au ciel chaque fois qu'il lui disait que son repas était délicieux, surtout quand elle semblait curieuse du moindre détail même dans un travail « d'hommes » comme les chantiers qu'il faisait en ce moment.
« Elle est tellement attachante, jolie et attentionnée..Et pas bête » se dépêcha t' il d'ajouter à sa pensée. « Elle est passionnée, ouverte d'esprit et possède une culture sur les domaines qui la fascinent qui montre son intelligence et sa détermination . »
Néanmoins son cœur avait comme une chaîne autour qui l'empêchait de rire vraiment, Adam se sentait comme immobile face à une tempête de bonne humeur. Il craignait de se sentir inutile, de lire ce poème sans savoir quoi lui dire. Ils parlèrent pourtant,comme deux amis que le temps aurait séparés. Leur conversation n'était ni triste ni sérieuse,ils tentaient juste de se connaître enfin un peu plus.
Puis, le repas terminé, ils s'enfuirent chacun de leur côté. Cathy s'isola dans sa chambre, redoutant le moment où il lirait ce qu'elle avait écrit. Elle s'en voulait de n'avoir pu trouver des mots pour le consoler lui, après tout elle était venue là pour ça. A la place, elle n'avait fait que tenter de se guérir. Comme toujours elle n'avait pensé qu'à elle, à son malheur comme s'il était plus important que la perte qu'un être qu'on aime plus que soi-même.
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