La mort : grandiose
Au manteau noir de plume
L’ébène fibreux enlace la Vie
La fait Mort, la consume
Quand s’engage le bal d’une nuit
Emerge la scène de chair et d’os
Où l’orgue accompagne la corde
Sur la piste, sous les cosmos
Se lève l’ombre des hordes
Le bestiaire clair-obscur
Au matin comme au soir
Plein de sel et de sciure
Peint de blanc et de noir
Quand le temps se fige
Où les pas se cessent
Où Trépas s’érige
Quand la faux nous berce
A toi, mélodieux et sombre corbeau
Héraut du néant, de l’errance
De l’âme éteinte au flambeau
De l’inconsciente latence
Du silence derrière le tout
Du rien face au prêcheur
Des biens dont tu te fous
Comme des maux du pécheur
J’avance…
Un miasme devant l’autre
Sur les cadavres et le verre
Devant celle qui se vautre
Entre les lampions de chair