Le fantôme...
Sur vous, glisse une caresse,
Elle vous fait frissonner.
Vous marchez à nouveau,
Puis soudain, vous vous figez.
Oui, vous ressentez ma présence,
Sans pour autant me voir.
Sans pour autant me toucher...
J'en souffre comme vous.
Vous, qui en un instant,
Avez ravi mon coeur trépassé.
Votre tristesse me blesse.
Dans vos yeux, nul reflet de moi.
Pourtant vous sentez mon odeur,
Parfum musqué au santal roi.
Et je suis là, murmure dans le vent...
Vous frissonnez de désir,
Sans seulement deviner,
Que c'est moi qui vous l'inspire !
Je suis l'ombre pérenne du théâtre.
Le fantôme privé du sommeil éternel,
La mort je n'en veux pas,
Je préfère mille fois la vie.
Cependant, on ne m'a pas demandé...
Mon avis.
Tout est impossible entre nous,
Pourtant je suis à vous...
LSJ