Le fantôme...
Sur vous glisse une caresse,
Elle vous fait frissonner.
Vous marchez à nouveau,
Puis soudain vous vous arrêtez.
Oui, vous ressentez ma présence.
Sans pour autant me voir.
Sans pour autant me toucher.
J'en souffre comme vous.
Vous qui en un instant,
Avez ravi mon coeur éthéré.
Votre tristesse me blesse.
Dans vos yeux nul reflet de moi.
Pourtant vous sentez mon odeur,
Parfum sucré lourd de jasmin.
Je suis là, murmure dans le vent.
Vous êtes pris de désir,
Sans seulement deviner,
Que c'est moi qui vous l'inspire.
Moi, l'ombre éternelle du château.
La Dame privée d'éternité,
Pour m'être volontairement suicidée.
Pour ne pas être vendue,
A un mari que je ne voulez point.
Rien n'est possible entre nous,
Pourtant je suis à vous...
LSJ