A l'ombre des mots & Les Collections Éphélides
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 As Much I Love You, episode 13

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Kavi Hendy
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Kavi Hendy


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MessageSujet: As Much I Love You, episode 13   As Much I Love You, episode 13 EmptyLun 31 Aoû 2009 - 19:14

As Much I Love You

Episode 13

Love and peace


L'été est encore, mais que pourraient penser nos amis réunionais ? Leur hiver est le plus doux au monde, et d'un air sarcastique et ironique ils se vanteraient de posséder un été quasiment éternel, le réchauffement climatique n'est "rien" pour eux, puisqu'ils ont déjà l'habitude de la chaleur, mais ont-il l'habitude de la paix ?

Un jour, il faut bien rentrer chez soi. Ce n'est donc pas sans regrets que le couple quitta la Roumanie pour revenir en France. Leur nouvel ami les attendait dans un château bien caché en pleine nature dans la France "profonde" dirons-nous. Pourtant, beaucoup de choses allaient changer encore.

-Nathalie ? Tu dors ?
-hum ? Non, pourquoi ?
-je voudrais que cet argent te serve aussi pour que tu puisses te produire dans le monde.
-de quoi parles-tu donc Hendy ?
-de ton violon. Avec tout cet argent, tu pourrais aller dans un conservatoire et affiner encore plus ton violon.
-mais cela me tiendra loin de toi Hendy.
-ne dis donc pas de bêtises. Nous aurons un foyer dans les quatre vents, donc je ne serais jamais bien loin de toi...
-en fait... j'allais te le proposer... j'hésitais... mais comme d'habitude... la vie est si simple à tes côtés.
-après tout, nous autres écrivains ne sommes rien sans nos amis violonistes... nous n'aurions rien à dire.

Sur cette parole, ils se rendormirent. Un long voyage les attendait encore, descendre de l'avion puis faire des chapitres et des chapitres de routes digne d'un volume d'un certain sorcier qui est peut être best-seller mais sans réelle qualité littéraire. Lorsqu'ils furent enfin arrivés ils furent surpris par l'étendue de la propriété, cachée encore par un immense portail. Le château devait bien posséder quelques centaines de chambres, mais l'endroit était fort beau entouré de toute cette verdure, au beau milieu d'une forêt. Arbres et fleurs étaient à perte de vue, tout était idéalement aménagé pour être en harmonie avec le château. Ils furent accueillis par un maitre d'hôtel qui leur demanda de patienter dans le salon car leur hôte était encore dans le monde des rêves.

-il a de l'humour... un salon... on croirait plus une salle de bal !
-tu as vu les lustres ? Tout comme toi, il a l'air d'aimer tout ce qui est lumineux.
-tu as vu les étagères là-bas ? Tant de livres... je suis sûr qu'il y en a plus que dans tous les lycées que j'ai fréquenté !
-tu en as fréquenté tellement aussi ! Tu vas t'ennuyer maintenant que tu vas enfin t'installer et fréquenter la constance du quotidien.
-l'ennui ? Tu dois être encore être mal réveillée pour t'exprimer ainsi... comment s'ennuyer avec moi, celui qui est capable de tout ?
-alors prouves-le moi.
-facile, constates ton péché.

Hendy s'approcha lentement de Nathalie et se préparait à voler un baiser habilement.

-que fais-tu ?
-te prouver ma valeur.
-la prochaine fois, voles, ne marches pas.

Hendy acquiesça et lui sourit malicieusement mais reprit un visage innocent et reprit son chemin vers les lèvres de Nathalie.

-je ne voudrais surtout pas vous empêcher de vous abreuver de votre source de jouvence.
-oh ! Monsieur Salieri, Bonjour ! Je... on nous avait dit que vous dormiez, donc nous regardions...
-ne soyez pas gêné voyons mon jeune ami. J'espère que la route ne vous a pas trop épuisé ?
-nous avons dormi durant toute la journée, donc c'est à peine si nous nous réveillons vous savez.
-bien bien... vous pouvez vous reposer ici aussi longtemps que vous voudrez, vous avez le temps après tout désormais.
-et votre santé ?
-bien mademoiselle, bien.
-voilà une nouvelle qui me rassure.
-certes, mais vous le savez tout comme moi non ?
-oui... et même très bien placé pour le savoir hélas...
-asseyez-vous voyons. J'ai tout fait faire dans ce dossier, une seule signature suffira.
-Nathalie peut-elle signer ?

L'italien regarda Hendy un instant puis sourit en direction du couple.

-je vois, c'est officiel maintenant. Mais bien sûr.
-mais Hendy, je...
-je n'aime pas gérer l'argent en fait.
-on le fera ensemble alors... voilà c'est fait.
-à votre tour mon jeune ami, juste à côté.
-d'accord... mais pourriez-vous rester quelques temps avec nous ?
-vous m'invitez alors que c'était mon intention ? Vous êtes bien quelqu'un.
-j'aurais même pu vous proposer de vous offrir de l'eau dans votre propre maison.
-j'apprécie votre humour jeune homme. Oui, vous avez raison, l'eau nous est très précieuse.
-tu recommences ton jeu de langage codé Hendy ?
-avec lui je peux, après tout, il a tout compris de ce que j'ai écrit.
-oh je n'ai pas la prétention d'avoir tout compris, mais l'essentiel je dirais.
-comme vous voudrez... merci pour le thé.
-je vous en prie. Je vais désormais prendre congé, amusez-vous bien.
-là était bien mon intention monsieur Paolo. Reposez-vous bien s'il vous plait.

L'homme d'expérience sourit à cette demande et monta dans sa chambre humblement en ricanant.

-il va bien ?
-disons qu'il est heureux.
-alors, quels sont tes plans ?
-je voulais que l'on se promène, ça te dit ?

Nathalie acquiesça d'un sourire et Hendy prit sa main pour commencer leur marche. Nathalie marchait la tête posée contre l'épaule de Hendy et tous les deux souriaient timidement. Même au coucher du soleil, la splendeur de la beauté de la nature perdurait. Tant de fleurs leur souriaient et tant d'arbres les accueillait de leur venue.

-quel silence, quelle paix.
-oui, ici tout est si tranquille.
-si nos projets sont tels, alors chaque année nous passerons des vacances ici.
-oui, mais même si je devais aller au conservatoire, rien ne nous empêcherait de vivre dans un endroit aussi tranquille qu'ici tu sais.
-oui.
-tu te souviens, dis-moi ?
-pardon ? De quoi donc ?
-ce jour-là, que je te regardais de loin.
-Tu ne rêvais donc pas ? Tu me regardais donc bien...
-je me demandais... comment je pourrais te rendre heureux.
-moi, je m'étais arrêté surpris sentant ton regard, j'ai été repéré aussi, non ?
-oui, tu étais repéré, tellement bien que je crois que tu t'étais arrêté un bon moment pour le constater.
-et aujourd'hui, je peux enfin sentir ta main. Profiter de ton parfum aussi... sans me préoccuper d'un mur ou d'une fenêtre...
-oh la pluie commence à tomber, nous devrions rentrer. Nous allons pouvoir enfin visiter nos cham...

Il l'avait enfin fait. Voler un baiser, telle est la malice d'un bon cavalier. Surprendre et faire taire sa cavalière est tout un art. Attendre qu'elle ait la tête ailleurs, en confiance et profiter du bon moment pour en faire sa victime.

-tu en as pris du temps avant de comprendre.
-mon médecin m'a donné un traitement lent, à lui la faute.
-tu oses faire reposer la faute sur mes épaules ? Je vais te...

Et encore une fois.

-pardon, je n'ai pas compris ce que tu voulais dire. Fit savoir Hendy de toute sa malice.
-je vois que tu y prends goût... c'est donc cela, cette influence que la pluie a sur toi ? Ta vraie personnalité ?
-Ma vraie personnalité ? C'est d'être heureux et de vivre joyeusement durant toute mon existence.. j'ai le droit, non ?
-si tu le veux, mais dis-moi, quel est ce mystère, dont tu me parlais l'autre soir ?
-l'autre soir ? Oh, tu veux dire, quand je critiquais certains professeurs... sais-tu ce qu'est l'amour ?
-c'est ta réponse que je désire.
-la joie d'exister. L'amour, c'est la joie d'exister.
-maintenant, tais-toi et laisse moi te récompenser noble prince.

Alors que la pluie commençait sérieusement à les tremper, Nathalie embrassa fougueusement Hendy en le serrant très fort contre elle. Le bonheur s'était enfin emprise d'elle totalement. Elle donnait beaucoup d'importance à Hendy, mais il avait toujours veillé à mettre Nathalie en valeur, à raison. Une innocente dessinatrice et une somptueuse violoniste... qui était mieux placée pour comprendre Hendy et le rendre heureux qu'elle ? La vraie pluie quand elle tombe, n'est ni chaude ni froide, chaude et froide, mais surtout passionnée elle est. Ce frisson d'amour qu'elle provoque dans le cou et remplit tout le corps d'une énergie sans limites, insoupçonnée. La lumière qu'elle apporte est si douce, d'un doux bleuté mélangé à un blanc et une obscurité effacés, digne d'une palette d'un des meilleurs peintres.

-entrez ! Entrez ! Apportez des serviettes vous autres !

Alors que le couple rentrait en courant, les domestiques de l'hôte se hâtaient à prendre soin d'eux.

-quelle idée de rester sous cette pluie battante ! Vous voulez attraper une pneumonie ?
-je suis un bon gardien de but vous savez, répondit malicieusement Hendy en entrant après Nathalie.
-bien, votre chambre a déjà été préparée, allez vous changer. Nous nous chargeons de préparer votre dîner.
-ils sont rapides dis-donc...
-ils seront bientôt les tiens aussi, donc ils te montrent tout leur zèle.
-c'est appréciable mais montons découvrir notre chambre si tu le veux bien.

Leur chambre était au dernier étage. Le lit était de profil par rapport à la fenêtre. C'était un lit à baldaquin avec des draps, oreillers et rideaux blancs. Ils se changeaient dos à dos, comme si de rien n'était. Mais comme à son habitude, Nathalie mit l'un de ses plus beaux vêtements.

-Nathalie, nous allons seulement dîner.
-certes, mais c'est à tes yeux que je veux plaire.
-tu me plais dans tous les vêtements, dit-il avec désinvolture.
-certes, mais si je ne m'habilles pas ainsi, je ne pourrais pas danser.
-oh, voilà donc tes réelles intentions malicieuse ! Dommage que je sois épuisé.
-nous nous contenterons de ce que nous pourrons faire en conséquence, comptes sur moi.

Hendy détourna le regard d'un air ironique et prit la main de son poème pour la mener dans la salle à manger. Mais malgré ses propos, Hendy ne pouvait détourner son regard de la robe blanche de Nathalie. Juste avant de s'asseoir Hendy chuchota alors à Nathalie :

-si ce n'était pas l'heure du dîner, j'aurais bien voulu embrasser la fille qui porte cette robe.

Il reçut une petite gifle contre son épaule. La coupable souriait d'un sourire timide et malicieux.

-nous voyons donc ton vrai visage, menteur.
-j'ai dit la vérité, nous ne sommes qu'à un dîner.
-vous vous disputez déjà ? Non, restez assis, vous auriez pu commencer avant moi.
-très honnêtement, je n'ai pas très faim je me contenterai de peu, mais je dois attendre Nathalie.
-Vous êtes ici chez vous, faites comme bon vous le plaira. Il y a de tout, n'hésitez pas à demander. Oh et aussi...
-oui ?
-si vous voulez des samoussas, ils ne devraient pas tarder, chuchota leur hôte.
-pourquoi chuchotez vous ?
-par malice mademoiselle, les domestiques sont... paranoïaques vous savez ?

Cela faisait longtemps que Hendy n'avait pu dîner dans une si belle ambiance amicale. Il surprit aussi son hôte en mangeant dans la même assiette que sa tulipe.

-vous êtes vraiment un homme surprenant, Hendy, cela fait vraiment plaisir à voir. En vous voyant, je me dis que je n'en ai pas profité suffisamment.
-ne parlez pas ainsi s'il vous plait, vous vivrez encore un bon moment.
-j'apprécie votre respect jeune homme, mais gardez votre jeunesse pour vous et laissez-moi constater votre bonheur.
-merci.

Ainsi fait, Hendy demanda à Nathalie de monter avec lui dans leur chambre. Il ouvrit la fenêtre puis ils regardèrent ensemble le paysage béni par la pluie.

-Je suis heureux Nathalie.
-...
-oui, je le suis vraiment... à présent... je suis guéri.
-moi aussi je suis heureuse... maintenant que tu peux vivre enfin en paix... à mes côtés...
-j'aurais cependant un dernier désir... avoir un enfant de toi, fille ou garçon, it doesn't matter...
-la joie d'exister... tu t'es enfin décidé à la transmettre... mais c'est toi le semeur mon doux poète.
-bien... un jour... j'enverrais mes respects à celui qui a mis ma tulipe au monde... je t'adore Nathalie...

Dans cette fraicheur chaleureuse douce et romantique, le poème se matérialisa enfin, mains dans les cheveux de l'une et de l'autre, s'embrasser à se consumer, la joie d'exister, l'amour, allait être à nouveau transmis, encore une fois, sur cette terre qui nous est si chère, dans cette vallée de poésie qu'est notre monde...

I still love you
I still want you
A thousand times the mysteries unfold themselves
Like galaxies in my head
On and on the mysteries unwind themselves
Eternities still unsaid
'Til you love me

Truth always win, then love will always win,
'twas always thus and always thus will be.

The end
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