Aller, retour
On s’envoie
L’un
A l’autre
Des convois, du vélin
Qui vont
Et viennent
Défont nos chaînes
Pressent nos chairs
Par des mots dits
Et redits
Des parfums posés
Des peaux mortes
Le sel cueillit
A tes lèvres
Et aux miennes
Des lambeaux de rêve
Au ciel jetés
Rejetés
Par-dessus les sommets
Les filets cotonneux
Confiés aux rapaces
Aux espaces confinés
Et intimes
Car il existe
Malgré les splendeurs
Des pistes
Des sentiers
Des jardins de couleurs
Qu’on garde
Et ne donne
Qu’à l’être aimé