Ce matin... Suite.

Ce matin... Suite.

Ce matin, je me suis levée rapidement,
En espérant retrouver l’oiseau coloré
D’hier, un fier rouge-gorge ivre de liberté,
Vu la veille - une première ! - furtivement.

Mais tout ce que je pus voir, une fois le rideau
Tiré, ce fut le ciel gris et l’herbe mouillée.
Le temps, aujourd’hui, en ce mardi, jour férié,
Était idéal, pour remuer mon cher cerveau !

En effet, j’allais continuer à travailler,
Mais pas avant de prendre mon petit-déjeuner,
Ce repas qui, pour moi, est le plus important.

Un peu déçue, je m’éloignais de la fenêtre,
Sans toutefois oublier de me promettre,
De venir attendre ce volatile amusant !

Mélany, le mardi 8 mai 2012.



Ce sonnet est la suite de ce poème : http://www.lamagiedelapoesie.com/t8114-ce-matin

Tu apprends vite ! les rimes embrassées pour le quatrain, c'est ce qui est le plus fréquent dans les sonnets!
En revanche, et ça, c'est très difficile pour les "gens du nord" habitués à parler vite en avalant les e muets!: Savoir ceux qui comptent et ceux qui ne comptent pas...
Alors, par exemple, je reprends un de tes vers

D’hier, un fier rouge-gorge ivre de liberté,
découpé en syllabes (ou pieds) ça donne:
D'hier (1 ou 2)/(r)un (1)/fier (1 ou 2) rouge (2) gorg' (1) (g')1vre (2) de (1) liberté (3)
Ce qui, selon que tu comptes les diphtongues en une ou deux syllabes, fait douze, treize, ou quatorze pieds !
(C'est un vrai casse-tête, car il y a des mots ou ça paraît évident, d'autres ou "c'est selon" et les poètes, souvent, font comme ça les arrange!)


Dans ton vers, n'en compter que douze me paraît très bien !
en revanche,

Aperçu la veille(et non la vieille! mdr!) - une première ! - furtivement.

Aperçu (3)/ la (1)/ veill' (1) 'une (2) première (3 ou 4) : pre/miè/re ou pre/mi/è/re (le e se prononce quand il est suivi d'une consonne en poésie) furtivement (4) mais bien souvent, on a tendance à prononcer "furtiv'ment et du coup à n'en compter que trois !
Ce qui te fait un vers de quatorze ou quinze syllabes !...

Ce qui ne change rien à la beauté de ton poème, C'est juste que ça en fait un sonnet "irrégulier"
Et crois-moi, c'est vraiment très dur d'en faire des parfaits !
Je me suis amusée à faire une étude approfondie sur le sujet, et j'avoue que je me dis souvent "Mais qu'est-ce qu'on s'en fiche! Ce qui compte c'est l'émotion que l'on fait passer dans son poème"...

Myrrha

Certains (ailleur qu'ici) m'ont fait aussi remarquer des vers boiteux de 11 ou 13 pieds. M'en fouti...Je me le lis, et si ça me chante à l'oreille, et bien je garde le vers.

"Aperçu la vieille..." Dites...Vous nous feriez pas une petite fixette, des fois ?

Pour la prononciation de TOUTES les lettres, rien de tel que l'accent méridional : nous on colle des "e" même où il n'y en a pas, c'est dire !

C'est vrai que l'accent du sud, ça aide un peu !... à condition de ne pas dire
"quel bonheur.eu tes ver(s) eu sont presqu'eu justeu"

qui n'est pas vraiment un alexandrin académique ! (encore que le "e" de presque doit se prononcer!)
Myrrha

Mélany, te prends pas la tête, il est très bien comme il est ton poème!
Tu peux compter les syllabes de chaque vers pour voir... si tu en comptes douze, c'est bien (même si la règle en compte davantage !)
D'autant que les poètes d'aujourd'hui, pour la plupart écrivent en vers totalement libres !

Et bien quelle belle suite !

Bravo, ma pitchounette. Vous écoutez les conseils : c'est bien. Vous en tenez compte et vous en usez : c'est mieux. Vous irez loin, c'est une preuve de maturité. Et il est vraiment très joli, votre sonnet.

Encore que pour parler d'oiseaux, l'idéal c'est sans-sonnet.

Spoiler:

Y'a du boulot qu'a été fait, par rapport au premier...

Par contre, et c'est un avis personnel, le titre me fait penser à: