Je me suis souvenu des jours où je t'ai prise dans mes bras... je n'avais que faire du temps qu'il faisait, maudire le soleil ou bénir la pluie, je n'en avais nulle conscience... je me souviens juste de l'émotion qui me poussait à t'enlacer... bien plus que de l'amour, de la bienveillance...
Quel paisible souvenir, même si tu as choisi de ne plus en bénéficier... durant ces instants où je te prenais dans mes bras, je n'avais qu'une pensée : te protéger. Au plus profond de mon coeur, j'étais le premier des dévots, le premier des religieux, à prier le ciel de bien veiller sur toi et de te protéger...
Je me souviens encore de notre silence, il n'était ni romantique, ni étouffant, il était rassurant. Tu étais ma douce protégée, te caressant les cheveux sans voir ton visage, mon affection s'affirmait malgré moi, te consolant ainsi je me disais que nous étions un couple éternel et harmonieux...
Quel paisible souvenir, quand nous étions dans les bras de l'autre, sans rien dire, en paix et apaisés... bien doux mensonge que celui de prétendre n'avoir jamais aimé ton dévot, mais je ne t'en tiendrai jamais rigueur, les déesses ont leurs raisons que la raison ignore... mais pas la vérité, celle qui est tienne...
Je me souviens encore de ton sourire, le plus sincère et adorable qui ait jamais existé sur cette terre qui m'est si chère, dans cette vallée de poésie que nous appelons notre monde... mon coeur s'illuminait de joie et je m'offrais volontiers à toi, te remerciant d'exister, d'être celle que j'aimais de tout mon coeur...
Quel souvenir paisible, quand j'avais ma tête sur tes genoux et que tu me souriais, je n'échangerai ce souvenir contre rien au monde, cette oeuvre d'art de sentiment... la sincérité de ton affection... ton amour et ta passion, toi l'épouse parfaite, je les abandonne humblement, pour écrire un nouveau chapitre de ma vie...