(Pensées aimantes pour Anna Ansquer, François Cabon, Martin Luther king et tous mes ancêtres)
La révolution est en marche. Les esprits des peuples se mélangent. Une fluidité qui fait naitre des couleurs jusqu’alors inconnues. Elles sont le miroir de nos âmes. Elles sont indéfinissables, résistantes et changeantes.
L’humanité toute entière se réveille. On entend les arbres murmurés, les animaux s’agiter. Un frisson d’air pur parcoure notre terre. Certains seront terrassés par ce souffle. D’autres seront transportés.
Debout, les mains levés vers cette terre qui s’appelle soleil, nous invoquerons les esprits de nos ancêtres. Nous puiserons notre force dans leur richesse ancienne. Nous les écouterons et nous croirons.
Handicapés, assis, debout, allongés, sourds, muets, aveugles, maltraités, violentés, reniés, aimés, caressés, respectés, rêveurs, penseurs, créateurs , nos âmes formeront un feu d’une puissance encore jamais inégalée. Nous sentirons la chaleur de nos âmes et nous deviendrons alors humain.
Qui sommes-nous pour ne pas nous rappeler qu’ils ont été là avant nous ?
Nous ne sommes peut-être que les figurants d’un tableau que nous serions tous en train de peindre. Une toile à jamais inachevée. Une toile vivante. Une toile végétale, animale et humaine.
Esclaves nous l’avons été, esclaves nous sommes, esclaves vous êtes.
Nos ancêtres se sont battus pour la liberté d’exister, de penser, de parler.
Je ne me bats pas : j’existe, je pense et je parle
Madiris Clet