Ô toi ma lame.Ô toi ma lame, mon amie, mon âme sœur,
Qui, dans ta froideur et ta dureté, apporte
Le réconfort d’une paix provisoire, leurre
D’un péché effacé avec le sang – si forte,
Tu m’aimes tant car tu atténues mes douleurs,
Mes psychoses et ma schizophrénie si fidèles.
Vois-tu les brisures de mon esprit, les peurs
Qui cognent jour après jour ? Tranchées sont mes ailes,
Et la souffrance persiste encore et encore,
Me lacère de l’intérieur, et même la Mort
Peine à m’offrir le salut. Ô toi ma lame,
Aime-moi encore ce soir, donne la paix
A mes chairs suppliciées d’une écarlate raie
Sur ma solitude qui ronge tant mon âme…