[honnêtement, j'hésite entre le mettre ici ou dans les poèmes sensuels... donc libre à vous de déplacer si besoin
]
Pourquoi me regardes-tu ainsi ? Tu t'attends à ce que je te séduise ? Allons, c'est un jeu que j'abandonne aux enfants. Ce que je désire, je le prends. Je n'ai nul besoin de jouer à ton petit jeu ! Ton regard m'a déjà tout dit et ce souffle qui peine à franchir tes lèvres montrent bien tes véritables attentes. Nous sommes en pleine rue ? Je n'en ai que faire ! Vois comme mes bras t'étreignent tandis que mes lèvres prennent possession des tiennes en toute passion.
J'ai été précepteur, initiateur, soldat, chef des armées, ministre, prince et roi, je n'ai que faire des petites lois de citadines comme toi. Un grand homme a dit que ne pouvait s’appeler homme, celui qui n'avait connu ni le vin ni les femmes. Moi j'ai connu la Passion et la Divinité. Tu te plains de ces hommes qui peinent à te divertir durant quelques instants ? Allons, comment oses-tu les nommer ainsi, alors que ce ne sont que de vulgaires enfants ? Laisse-moi te montrer ce qu'est un homme et te faire connaitre la plénitude de toute une nuit à mes côtés.
Aujourd'hui, je ne suis plus qu'un pauvre paysan, mais au moins, les paysannes savent ce qu'elles veulent et connaissent les jeux de la passion. Hélas, me voilà envoyé ici par la volonté divine qui veut vous rendre justice, pauvres citadines, qui ne cessez de vous plaindre de ces misérables citadins. Que vous êtes pitoyables ! Comment pouvez vous attendre quelque chose, d'enfants qui sont toujours restés dans le confort du foyer de leurs parents ? C'est comme demander la divinité en se détournant de ceux qui en détiennent mystérieusement les secrets.
Comment pourraient-ils être à notre hauteur ? Ces vulgaires enfants ? Eux, qui ne connaissent pas le foulement de la poussière par nos pieds ? La caresse de la sueur le long de notre corps sous le soleil ? La fureur qui a lieu dans une lutte entre deux hommes acharnés ? Méfies-toi, si à la rencontre de ma passion, tu te rends compte qu'en réalité, tu n'étais qu'une enfant ignorante. Je n'aurais pas de pitié. Ne fais pas ta religieuse et encore moins ta politicienne, cela ne te ferait pas honneur. Tais-toi et laisse-moi t'initier à la passion de la chair, jeune demoiselle.
N'aies pas l'air si surprise, alors que tes mains découvrent les diverses qualités de mon corps. Ne me dis pas que tes pauvres yeux se sont inutilement laissés illusionnés par les apparences de cette simple chemise et de ce pantalon ? C'est pourtant toi qui dis souvent que les apparences ne sont qu'arrogants postulats ! Ne sois pas si honteuse et vois comme ton corps se mue à s'harmoniser avec le mien alors que la passion nous étreint tous les deux... allons, ne te soucies pas du regard des hommes, que sont-ils en réalité ? Des mortels condamnés à observer...
Que pourraient-ils faire ? Comparé à moi, qui te dépose sur ce lit, alors que nous étions au beau milieu de la ville, il y a quelques instants ? Surprise ? Naïve plutôt ! Crois-tu vraiment que je vais me satisfaire simplement des folies de ton corps ? Je veux aller plus loin, au point d'embraser ton âme à la rencontre de la mienne, que tu apprennes le véritable sens du mot "Passion". Je n'ai nul besoin de te prouver mes dires, tes mains tremblantes et tes yeux fermés confirment déjà mes actes. Je fais ce que je veux, quand je veux, où je veux ! Et ce soir, jeune fille, je t'ai voulu...