Naissance inachevée

Un petit bout de Nous,
A trouvé sa place au chaud
De notre rencontre, nos rendez vous
Un être a voulu faire écho

Un petit bout de Nous
Voudrait relier nos deux vies
Mais pauvre bout de chou
Tu ne peux etre ici

Je hurle mon impuissance
Dans les larmes silencieuses
Et la culpabilité me ronge au creux du coeur
Qui baignait déjà d'amour pour cette erreur

Ce n'est pas le monde que je désire t'offrir,
Je ne trouve pas de mots à la hauteur
De la peine que je ne peux décrire
De vivre, sans toi, toutes mes prochaines heures...

Je m'excuse de ne pas trouver les mots, à la hauteur de l'adieu que je dois faire

C'est parfois terrible de devoir prendre une décision.
Donner la vie ou la reprendre à un être qui , lui, n'a rien demandé.
Est-on jamais prêt à l'accueillir? Et pourtant.

Je ne sais pas si j'ai bien compris, si tu parles d'avortement voulu ou spontané.... mais un de mes enfants a été confronté à ce dilemme, et avec sa femme ils ont versé bien des larmes car ils ne se sentaient pas prêts à accueillir un enfant trisomique... et puis, finalement, il s'est avéré que l'enfant est tout à fait normal. Il a maintenant presque deux ans et grimpe partout (en particulier sur le trampoline!) pour jouer avec ses frère et sœurs..

J'avais écrit un poème à ce moment, le voici


Avortement ?

Aujourd'hui me voici dans une grande peine
Dieu interviendra-t-il pour régler le problème
De mes enfants chéris qui posent le dilemme
De devoir faire un choix: leur amour ou la haine
Pour cet être conçu, leur petit quatrième
Que le médecin menace d'une triste fin prochaine?.

Parler d'avortement c'est simple dans le vide
Mais quand on voit ici une maman livide
Vous prononcer le mot qu'on ne voudrait entendre:
- Mon fils est mongolien et je ne veux pas prendre
Le risque de l'aimer et de voir se briser
L'harmonie familiale, veuillez m'en excuser.

Il ne vous reste alors que vos yeux pour pleurer
Car vous le savez bien jamais vous ne pourrez
Décider que c'est mieux de vivre cette angoisse
Qu'est la vie d'une femme que le malheur pourchasse
Quand son enfant ne peut être comme les autres.
À quoi bon se résoudre à dire des patenôtres?

Myrrha-El 26/05/2010

Très poignant en effet

Mais rêveuse peut aussi bien parler de fausses couche

ça fait mal , même si ce petit bout on ne le connaissait pas encore

On pleure la perte de ce petit être disparu




Je sais personnellement que c'est douloureux moralement et physiquement

On s'en veut et on se demande pourquoi cela !



Courage Rêveuse

Oui, Chriss, une fausse couche est ce qu'on appelle un avortement spontané. Et c'est vrai que c'est souvent très dur à vivre, même s'il a lieu en début de grossesse.

Myrrha

C'est un bébé qui n'était pas prévu, il est arrivé sous pillule... On s'est longtemps interrogé avec le papa à savoir si on pouvait le garder... Peut etre a-t'on trop hésité et il a décidé de s'en aller après 2 mois à se préparer pourtant à la vie..
la peine n'est pas explicable, pour un petit qu'on était pas sur de vouloir assumer, qu'on ne connaissait pas encore....

Parfois, la nature décide à notre place... Bien sûr que la peine ne s'explique pas. Elle est là. C'est tout. Quelles que soient les circonstances, c'est un" prolongement de nous" qui avait commencé à se développer. Et son départ prématuré nous laisse malheureux, avec une sensation de vide.

Ce bébé "pilule" qui n'a pas voulu naître te donnera peut-être l'occasion de réfléchir, un peu plus tard, à un bébé désiré dans les meilleures conditions...

Courage rêveuse

Tu verras un jour tu auras un bébé et tu sauras la plus
heureuse des mamans

Bisous

La perte d'un bébé, même non-désiré, est l'une des plus cruelles blessures, pour une mère.
Mais comme le disait Myrrah, il faut tirer l'enseignement positif de cette mésaventure : finalement, vous étiez probablement plus prêts que vous ne le pensiez à accueillir un petit de vous deux.
C'est peut-être un signe...