Nos pas confus dans la chambre voutée

Dernière édition par soldat bleu le Ven 11 Jan 2013 - 12:45, édité 2 fois

Un poème sensuel que - j'espère - très tendre.

Citation :: Nos pas confus dans la chambre voutée

Accompagnant ma sirène envoûtée,
Comme un soleil à son premier couchant ;
Je l’assoupis sur l’écume en cachant
Nos pas confus dans la chambre voûtée :

La nuit nous guide en dormeuse et son prince
Offrant leur allégeance à la stupeur ;
Sans écorcher la peau, ni la torpeur
Et sans que son lit d’acajou ne grince…

Je presse alors ma bouche magicienne
Au miel issu de sa respiration
Et son regard, empreint d’adoration,
Conduit ma paume aux frissons de la sienne.

Nos doigts volètent, mon baiser commence
À pénétrer ses cheveux hésitants
Dont le bourgeon veille avec le printemps
Sur ses yeux chauds, sa moiteur en semence ;

Un souffle accroît la musique ingénue
Que sa poitrine émet, très doucement,
Puis je découds nos lèvres, parsemant
L’éternité que son ventre atténue…

Je m’agenouille au gré de son corps sage
Afin de prolonger l’amour intact ;
Afin de prononcer l’or avec tact
Jusqu’aux derniers boutons de son corsage ;

Le drap se tord parmi nos mains glacées
Quand je dévêts ses jambes prélassées ;
D’abord elle oint notre air en désarroi
Par un silence où l’instant pur est roi.

Puis elle anhèle, assise, en longues rimes
Comme une étoile en train de poindre aux cimes
Tandis que la beauté de son cri lent
Caresse en fin le soir avec élan…

(c) Août 2012 - Tous droits réservés.

C'est très joli, Sébastien. Je ne pourrais jamais écrire un poème sensuel comme celui-ci !

Bravo.

Je me permets juste de dire que j'ai trouvé que les mots "mains glacées" (dernière strophe - fin du premier vers) coupent un peu la sensualité... Mais ce n'est que mon avis ! Embarassed

Glacées au sens pétrifiées (de bonheur, plaisir), enfin pas au sens négatif évidemment.

Ah, d'accord. Je ne savais pas que "glacées" pouvait prendre ce sens.

Je n'ai pas dit que ça pouvait prendre ce sens en général : je n'en sais rien ! Ai juste décidé que dans mon texte, ça prendrait ce sens :mgreen:

En fait c'est parce que quand j'écris un poème sensuel (bien que j'en ai que 3 ou 4 sur 5 ans), je m'intéresse à "l'instant figé". Donc la métaphore du froid est plus cohérente que celle de la chaleur à mes yeux. Et puis il y a le pur travail "technique" : j'aimais bien la sonorité "glacées/prélassées" , elle me paraît douce et lente. En accord avec ce que je voulais dire.

Ok. ^^ Oui, la rime est jolie, c'est vrai.

Sublime, j'adore !!!
Mais il finit trop vite, on voudrait tant savoir la suite !
Tes métaphores sont parfaites, profondes, précises, efficientes.
c'est un vrai bonheur.

Amapoesia a écrit:: Mais il finit trop vite

C'est vrai. Mais c'était intentionnel. Je tenais à cette légère maladresse/précipitation parce que je trouve que ça rend la scène d'amour plus belle, plus humaine.

Merci pour tes commentaires !

Très beau en effet :cimer:

Mais c'est vrai que on l'aurait préféré
un peu plus long

je trouve la fin légèrement trop abrupte

Ok. Toute manière, je ne publie jamais de texte "définitif". Je veux dire que je considère toujours que ce que j'écris sur un forum peut/doit être soumis à des réarrangements.

J'ai pas encore vraiment d'idée mais je trouverais bien.

Merci !

Tiens, c'est bizarre, il me semblait avoir commenté ce poème!
D'autant qu'il me plaît bien !
La musicalité dans les mots et dans le rythme me plaît beaucoup
Et tu fais naître des images très originales:
le miel issu de sa respiration
Conduit ma paume aux frissons de la sienne ;
je découds nos lèvres,
entre autres...
En revanche, je n'aime pas trop la paresse qui te fait rimer "corsage" avec "corps sage" malgré le jeu de mot.
À mon sens, ça passerait mieux, si tu avais parlé de son corps "si" sage ou "trop" sage par exemple, histoire de le pas employer deux fois le même homophone.

En revanche, les mains glacées ne me choquent pas du tout!

Myrrha

Merci pour vos commentaires. J'ai essayé de modifier certaines choses sur base de vos commentaires, mais je n'y arrive pas vraiment.

@ Amapoesia : j'ai essayé de le rendre plus long (8 strophes au lieu de 6), mais le problème est que ce n'est pas possible d'ajouter des strophes "comme ça", notamment à cause des mots de liaisons que j'ai complètement intégrés à mes vers et parce que chaque strophe découle de l'autre. Et en ajouter entre ne sonne pas bien du tout : on sent le "bricolage".

@ Chris : la fin abrupte est sans doute la seule chose que je peux modifier, en réécrivant les 2 derniers vers afin de la rendre plus douce, plus secrète : c'est ce que je suis en train d'essayer de faire...

@ Myrrha : malheureusement "de son corps trop sage" ne sonne pas bien dans un décasyllabe. Enfin, j'ai essayé de suivre ton conseil, rah c'est dur de modifier des choses quand on a tout pensé autrement auparavant... (Trois jours que j'essaye quand même xD !)

Je sais bien que ça n'est pas possible de modifier le vers en écrivant trop sage car il deviendrait complètement boiteux.
Mais ne te prends pas la tête, c'est peut-être seulement dans un an ou deux que tu te diras " mais bon sang, j'aurais dû écrire ça comme ça, ce serait mieux!"

Je relis régulièrement mes poèmes (enfin pas tous...) et il m'arrive souvent de corriger un mot, un vers, une phrase, ou carrément un quatrain qui ne me plaît plus!

Myrrha

Depuis que je me suis mis aux rimes riches, ma vie est un enfer xD

Parfois, il faut y renoncer!

Wink

Myrrha

Mais j'ai l'impression de ne plus y arriver depuis que j'ai appris. C'est curieux : j'aime toujours autant mes anciens poèmes où je ne respectais pas les règles pour les rimes, mais chaque fois que j’apprends une nouvelle règle, après je n'arrive plus à l'ignorer.

Ô... poète... des rimes riches dont je suis l'apôtre,
Conduis mes pas en vers et par l'avant de mon autre,
Ma moitié, belle et douce... Envers qui, quoi d'autre,
Paume levée, respirai-je mieux cet instant... le notre ?
Aux amoureux, le cœur se remplit d'envers, d'encens...
Frissons ne seraient-ils que prémices d'étourdissements ?
De par ce doux poème, sache, poète, le ravissement,
La belle musique qui chavire souvenirs, sens, périlleux instants !
Sienne, nôtre sera ta mélodie du bonheur, entre larmes,
Éphèbe, d'un amour éternel, souhaitons-le, fort en flamme.

Ce vers et divinement magique...

Sujet: Re: Nos pas confus dans la chambre voutée Dim 2 Sep 2012 - 14:05

Pour ceux qui trouvaient la fin trop abrupte :

Citation :: Accompagnant ma sirène envoûtée,
Comme un soleil à son premier couchant ;
Je l'assoupis sur l'écume en cachant
Nos pas confus dans la chambre voutée :

La nuit nous guide en dormeuse et son prince
Offrant leur allégeance à la stupeur ;
Sans écorcher la peau, ni la torpeur
Et sans que son lit d'acajou ne grince...

Je presse alors ma bouche magicienne
Au miel issu de sa respiration
Et son regard, empreint d'adoration,
Conduit ma paume aux frissons de la sienne ;

Un souffle accroit la musique ingénue
Que sa poitrine émet, très doucement,
Puis je découds nos lèvres, parsemant
L'éternité que son ventre atténue...

Je m'agenouille au gré de son corps sage
Afin de prolonger l'amour intact ;
Afin de prononcer l'or avec tact
Jusqu'aux derniers boutons de son corsage...

Le drap se tord parmi nos mains glacées
Quand je dévêts ses jambes prélassées
Dans un silence où l’instant pur est roi...

Et je chuchote à son désert étroit...
Pendant que son cœur hèle en longues rimes,
Pendant que son cri lent s’élève aux cimes…

Sujet: Re: Nos pas confus dans la chambre voutée Dim 2 Sep 2012 - 14:29

Nos pas confus dans la chambre voutée 631762

Il est super ton poème et la fin est douce.

Magnifique et sensuel.

Nos pas confus dans la chambre voutée 866440

Sujet: Re: Nos pas confus dans la chambre voutée Dim 2 Sep 2012 - 19:26

Waouhhh ton poème est splendide ! J'adore Nos pas confus dans la chambre voutée 74242

Sujet: Re: Nos pas confus dans la chambre voutée Mar 4 Sep 2012 - 18:43

Ben voilà !!! Impeccable, j'adore !!

Sujet: Re: Nos pas confus dans la chambre voutée Lun 17 Sep 2012 - 14:36

Mmh, finalement le rythme en tercets ne me convient pas. Ai rechangé. (Et j'ai ajouté la strophe 4)

Citation :: Accompagnant ma sirène envoûtée,
Comme un soleil à son premier couchant ;
Je l'assoupis sur l'écume en cachant
Nos pas confus dans la chambre voutée :

La nuit nous guide en dormeuse et son prince
Offrant leur allégeance à la stupeur ;
Sans écorcher la peau, ni la torpeur
Et sans que son lit d'acajou ne grince...

Je presse alors ma bouche magicienne
Au miel issu de sa respiration
Et son regard, empreint d'adoration,
Conduit ma paume aux frissons de la sienne.

Nos doigts volètent, mon baiser commence
À pénétrer ses cheveux hésitants
Dont le bourgeon veille avec le printemps
Sur ses yeux chauds, sa moiteur en semence ;

Un souffle accroit la musique ingénue
Que sa poitrine émet, très doucement,
Puis je découds nos lèvres, parsemant
L'éternité que son ventre atténue...

Je m'agenouille au gré de son corps sage
Afin de prolonger l'amour intact ;
Afin de prononcer l'or avec tact
Jusqu'aux derniers boutons de son corsage ;

Le drap se tord parmi nos mains glacées
Quand je dévêts ses jambes prélassées ;
D’abord elle oint notre air en désarroi
Par un silence où l’instant pur est roi ;

Puis elle anhèle, assise, en longues rimes
Comme une étoile en train de poindre aux cimes
Tandis que la beauté de son cri lent
Caresse en fin le soir avec élan…

Sujet: Re: Nos pas confus dans la chambre voutée Lun 17 Sep 2012 - 20:28

Waouh... c'est vraiment beau. Doux et sensuel...

Jamais je ne pourrais écrire un poème comme celui-ci !

Bravo, Sébastien !

Alors, il te plaît, maintenant, ton poème ? Smile

Sujet: Re: Nos pas confus dans la chambre voutée Mar 18 Sep 2012 - 7:13

Je pense que oui mais ça n'a pas été sans mal, parce que je recherchais un effet vraiment particulier avec celui-ci, et je le trouve en me lisant.

Merci pour ton commentaire Melany

Sujet: Re: Nos pas confus dans la chambre voutée Mar 18 Sep 2012 - 9:07

Wuaaa

Il est super ton poème ainsi

Nos pas confus dans la chambre voutée 631762

» On s’emporte dans des murmures confus
» Dans cette chambre où oscille la flamme
» Darren et le pot de chambre - Mélany
» Le mystère de la chambre jaune - Gaston Leroux.
» Dans ta vie