Eolia, fille des vents

C'est une prose, mais suffisamment poétique, je pense, pour trouver sa place parmi les poèmes de lumière.

Eolia, Fille des Vents

Je suis un souffle insaisissable dans le calme du matin.
Discrète et silencieuse, un peu gênée de me trouver face à ce jour qui me défie.
Je suis la brise voletante et je profite des courants pour prendre force et m'arracher à ce marasme qui m'effraie.
Mais l'espérance en l'avenir me fait pousser vers les montagnes un Foehn ardent annonciateur de ce printemps qui ravit mon cœur.
Forte, et poussée par la chaleur de cet été, je suis zéphyr voguant de l'occident vers l'orient.
C'est ma passion, aveugle et folle, qui embrase vos forêts.
Et c'est ma rage, froide et brutale qui fait croitre le mistral.
Le transformant en tramontane quand ma peine me transi.
La saison morte de mon cœur est une bise glaciale qui transperce le manteau de vos regards indifférents.
Car quand je souffre de l'absence, les Aquilons se font menaces et vous tremblez devant le souffle redoutable de mes vents!
Si je suis femme, c'est en entier, de la douceur à la fureur et de la glace à l'incendie.
Mes sentiments, mes émotions, soufflent autant que tous les vents, des quatre points, des océans et des montagnes aux vallées.
Et de mon cœur à vos pensées.

(l'idée était de développer une métaphore, j'ai choisi de personnifier le vent)

J'adore le vent, et j'adore tout autant ton poème (je considère ta prose comme tel), bravo Ama ! Eolia, fille des vents 74242

Quel talent... Tu sais écrire sur tout les sujets et sur tout les registres...
Je t'envie. Smile

Très joli texte, qui m'a donné envie de le mettre "en musique"
et en vers.
J'ai essayé de rester au plus près de tes propres mots, ce n'est donc pas un poème "de Myrrha" mais juste une tentative, un exercice de style !

N'hésite pas à me dire si tu trouves que c'est nul, que je n'ai pas le droit de martyriser ton texte...
Dans ce cas, je l'effacerai.

Insaisissable dans le calme du matin,
Je suis la brise qui tout doucement se glisse
Sur la plaine et sur la montagne jusqu'aux pins
Et tout là-haut, je deviens foehn et me ravissent
Les quelques fleurs annonciatrices du printemps...
Quand vient l'été, me fais zéphyr et je souhaite
Que nulle passion aveugle et folle me révoltant
M'incite à attiser le feu qu'une allumette
Jetée trop vite, sans l'éteindre, a suscité.
Parfois de rage, je suis mistral sur la garrigue
Et tramontane, plus à l'ouest, en plein été.
Le cœur transi de tant de peine et de fatigue
La saison morte me transforme en un instant
En une bise rude et glaciale qui vous transperce
Mais vous foncez, regard baissé, indifférent.
Alors, furieuse, en Aquilon, je vous renverse
Ravie de voir que vous tremblez : Je suis le Vent !

Mais je suis femme, aussi, c'est vrai, et je ressens
Tout aussi bien les joies, les peines et la colère.
Je suis de glace ou bien de feu quand mugissant,
le souffle court ou trop puissante, je galère.
Mais je sais être douce et tendre ou endormie
Aux quatre points de l'horizon, comme une amie.

Ah si, j'aime, Myrrah!
Tu as parfaitement saisi l'intention, c'est super !!

Je n'ai fait que reprendre tes propres mots !
Eolia, fille des vents 964896

Euh! je n'avais pas vu où le lecteur était assis ! Eolia, fille des vents 415486

Chouette cette mise en vers, Myrrah ! Eolia, fille des vents 333672

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