Voici un pastiche que j'ai écrit en hommage à Lamartine.
Saurez vous retrouver tous les vents dont je parle? (il y en a douze!)
Autan, suspends ton souffle et vous, vents des abysses
Cessez vos longs discours ;
Qu’on puisse respirer l’odeur de pain d’épices
Qui rôde aux alentours.
Chassons le vent des fous et le Grégau retors,
Ces vents impétueux ;
Préférons leur le Foehn qui offre un voile d’or
À nos ciels nuageux.
Mais ce soir le Mistral s’affirme et souffle encore,
Partout il s’introduit.
Je murmure doucement : « Zéphyr, mets le dehors,
Étouffe -moi ce bruit.
Bruissez, bruissez donc… d’une violence chétive
Ô vents réjouissez-nous.
Avant que nos maisons ne partent à la dérive,
Sirocco, calmez-vous !
Vent debout ! Écoutez… Tramontane et Traverse
S’acharnent à qui mieux-mieux et je ne sais pour l’heure
Si je pourrai rentrer, même à toute vitesse
Sous ce vent destructeur.
Eh quoi ! Un Alizé vous fait perdre la face ?
Quoi de l’Ouest ou de l’Est ! Quoi ! Un souffle éperdu !
Éole, qui vous créa, ne manquait pas d’audace !
Ce soir, je n’en peux plus.
Myrrha-El 05 juin 2010