Des bras à la fenêtre
Je traîne mes bras vides, écartés et vains,
D'une fenêtre à l'autre, où j'espère un instant
Apercevoir votre ombre, votre corps divin,
Qui m'échappe toujours et m'attire, pourtant.
Joliment, mon cœur plein
De tendresse pour vous
Chantonne des refrains,
Les pose à vos genoux,
Mais je vous vois serein,
Si plein de certitudes,
Et le pied sur le frein,
Prudent par habitude.
Je lance mes bras vides vers vous, cependant,
Je lance dans le vide mon cœur qui se noie.
Je dis que je vous aime, à mon corps défendant,
Et ces mots s'engloutissent dans leur sombre voie.
Je reste seule, éparse, encombrée de mes bras
Qui ne se remplirons jamais de votre corps.
Ma fenêtre qui vous mettait dans l'embarras
Est à présent fermée, mais je vous aime encore…