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| Sujet: Pour l'ami Mustang... Sam 15 Oct 2011 - 20:05 | |
| ...Et ceux que la chose intéresse. Ma femme en parle souvent dans ses écrits, de notre hymne de la Nation Gardiane. Alors le voilà tel qu'écrit par Joseph d'Arbaud, et sa traduction. https://www.dailymotion.com/video/x3r8t9_cansoun-gardiano_music La cansoun GardianoA Jan Grand, Capitàni de la Nacioun Gardiano. 1 Quand lou souleias rabino la plano, Que sus lis estang danson li belu A ras dis engano, Urous quau, bloucant sa sello gardiano, S’en vai libre e soul sout lou grand cèu blu; Quand lou souleias rabino la plano, Urous quau s’envai sout lou grand cèu blu. 2 Mai quouro, à l’errour, lou larg se rouviho, Que sus mar lou jour se vèi davala Darrié la mountiho, Quand vers la palun la mounturo endiho, Urous quau, gardian, vai s’encabana; Mai quouro, à l’errour, lou larg se rouviho, Urous quau, gardian, vai s’encabana. 3 Aro qu’an tourna li tèms d’abrivado, Buten nòsti biòu sus li calada, En revoulunado; Au noum dóu pais e de la manado, Mantenen, gardian, noste vièi coumbat; Aro qu’an tourna li tèms d’abrivado, Mantenen, gardian, noste vièi coumbat. 4 Coumpagnoun, d’aut, d’aut, e parte à grand erre, Entaiolo-te, sello toun chivau, Que te vènon querre; Plego toun seden, aganto toun ferre, Pèr la tradicicioun fau douna l’assaut; Coumpagnoun, d’aut, d’aut, e parte à grand erre, Pèr la tradicioun fau douna l’assaut. 5 Mi fraire gardian, sian qu’uno pougnado, Mai sauvan la terro e l’us naciounau De la mau-parado; E belèu qu’un jour, la Raço aubourado, Boumbira, deliéuro, à noste signau; Mi fraire gardian, sian qu’uno pougnado, Mai sauven la terro e faguen signau!Quand le soleil brûle la plaine, Quand sur les étangs dansent les étincelles, Au ras des salicornes Heureux qui, bouclant sa selle gardiane, S'en va libre et seul sous le grand ciel bleu Quand le soleil brûle la plaine, Heureux qui s'en va sous le grand ciel bleu. Mais quand au crépuscule, l'horizon s'embrase, Que le jour s'enfonce dans la mer, Derrière la dune Quand vers le marais hennit la monture, Heureux qui, gardian, rentre à sa cabane. Mais quand au crépuscule, l'horizon s'embrase, Heureux qui, gardian, rentre à sa cabane. Maintenant que revient le temps des abrivades, Poussons nos taureaux sur les pavés En tourbillon Au nom du pays et de la manade, Maintenons, gardian, notre vieux combat. Maintenant que revient le temps des abrivades, Maintenons, gardian, notre vieux combat. Compagnon, en avant, en avant et pars à toute allure, Serre ta taillole, selle ton cheval Nous venons te chercher. Plie ton séden, attrape ton fer, Pour la tradition, il faut donner l'assaut. Compagnon, en avant, en avant et pars à toute allure, Pour la tradition, il faut donner l'assaut. Mes frères gardian, nous ne sommes qu'un poignée, Mais sauvons la terre et les usages nationaux Du malheur Et peut-être qu'un jour la race dressée Bondira, délivrée, à notre signal. Mes frères gardian, nous ne sommes qu'un poignée, Mais sauvons la terre, et donnons le signal. Et, tiré de "La Camargue aux Camarguais", le récit d'une ferrade vu d'un côté par les gardian, de l'autre par des touristes ch'tis.... - Spoiler:
Récit d’une ferrade par un compatriote ch’ti… J’ vas te raconter mes vacances à l’Camargue !! J’étos allé à l’Manade pour vire euch’Ferrade, ché tout di biau là bas. Ben ché comme qui dirait « sauvage », des taureaux, des chevaux, y sont tout di loin dins prés, magnifiques ! Les cavaliers y’zont approchés pour nous virent, les « gardians » comme y disent. Belles quémiches, in capieau, y sont arrivés sur leur bidet pour nous présenter ech’ bétal de taureaux. Là y z’ont dit : « Dans un premier temps nous allons faire le tri les taureaux pour le marquage des anoubles avec le fer de la manade, pour reconnaitre nos bêtes. Nous lui ferons l’escoussure aussi. Méfi, le biòu, il est sauvage, vous pouvez vous faire enréguer, en plus il artègue comme un jobastre le bougre. Avise, il faut escamper les péquélets pour la sécurité, les atrapaïres vont l’aganter par les banes ! » Quo qué lé dis ??? Mi, j’ai rin comprindre, y parlo pas parel que ti z’aut. Vla ti pas, que j’ai vu débouler comme un maboule euch’ diap’ à cornes, noirte comme euch carbon ! Euch’ tiote biloute, elle avot peur qui fonce sur elle à toute berzingue, y z’auraient pu l’dire quind même !!!! Vin dious, y z’ont chopé euch’ bête par les cornes, Cha c’est quécose. Après y z’ont coupé sn’orelle, ché pas trop pourquo ? Ché vrai, ché pas des carabistoulles ! Qué brayou euch’ taureau, j’avos mal à min coeur de l’intindre. Chinq taureaux comme cha ! Après y nous z’ont invité à l’apéro pour «le Pastaga et la brasucade !!! ». Ché vrai, comme chez nous, un festin cha kminche avec de l’iau et du Ricard, faut abruver chés gins, y fait eune caleur !!!!! Comme on dit ichi, on va prind’eine tite garzelle, Al’vote ! On a goûté la fougasse aux olives, les tartines de brandade et de tapenade, le saucisson de taureau. Ch’étot fameux ! Euch’ Camarguais, qu’est ce qui bot !! l’a vit’ fait d’baller sin verre ch’ti là, un bon vivant comme nous … Eul’ brasoucade, ch’étot des moules au pastis mais y’avot pas les frites, ch’éto bon avec eun’ gout eud pinard !!!! In a canté : « Dors min p’tit Quinquin, min p’tit pouchin, min gros rogin, Te m’feras du chagrin, si te’n’dors point ch’qu’à d’main » Pi eux, la Coupo Santo : « Coupo Santo E versanto Vuejo à plen bord Vuejo abord Lis estrambord E l'enavans di fort ! » Moi j’aime bien ché gins deuch Camargue, ché des sacrés amusettes… Récit de la Ferrade par les gardians… Ben vé, ravise les nordistes, blanquinas comme des calamars ! Ils sont venus voir les biòus. On va te les ensuquer avec l’espectacle de la Manade. Quesaco ? Qu’est ce qu’ils disent ? On comprends rien au ch’ti ! Et les culévas qui leur font la misère, vé ils vont pouvoir ouvrir une mercerie… Là, ça cogne fort, le soleil y va te les faire rôtir comme des crevettes. Alors on leur explique comment ça va se passer, ils nous regardent avec des yeux de gobies ! Les biòus sont chaud comme la braise, ils déballent dans le pré comme des fadas ! Oh fa, ils n’ont même pas enlevé les mistons ! Heureusement les atrapaïres font le boulot et ils te chopent le bestiau par les banes. Enfin, on peut marquer les anoubles au fer, oh putain, ils braillent comme une marseillaise à la criée ! Les Cht’is y sont tous espinchés par le spectacle. Même l’escoussure a pris des drôles d’airs, ils voulaient tous le bout de l’oreille ! Oh, on ne va pas esquinter le troupeau complet ! Tant d’émotions, ça mérite bien un apéro ! Par contre, à la picole ils font peur, ils te ruinent la bouteille de 51 comme si s’était du lait d’âne ! Nous aussi on a la pétélègue, on ne s’est pas laissé abattre, pardine ! Quelques pastis de trop…Tant pis, c’était des pastis quand même ! Oh putain, on était tous un peu pompette. Après ils se sont mis à brailler dans leur langue une chanson pour faire dormir les minots… Moi les miens avec cet accent, Ils ne risquent pas de ronquer, ils font la vote du Cailar toute la nuit ! Bon du coup on a chanté la Coupo Santo, ils n’ont même pas attendu le troisième couplet pour chtuquer … Oh con, en fait, qu’est ce qu’on s’est esclaffé avec les nordistes ! Il a raison Enrico… Ils ont dans le cœur le soleil qu’ils n’ont pas dehors et ça en Camargue, on aime ! Comme on dit ici « Pastis par temps bleu, Pastis Heureux, et si pas malheur il pleut, Pastis Délicieux! ». Allez la suite au prochain apéro …. Le F.L.I.C (Front de Libération Indépendant Camarguais)
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Mustang Flamme du forum.
Nombre de messages : 10045 Age : 46 Localisation : Oui... Date d'inscription : 26/11/2010
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| Sujet: Re: Pour l'ami Mustang... Sam 15 Oct 2011 - 23:07 | |
| C'est carrément à inscrire au patrimoine mondial, ce genre de souvenirs...
Quoique, les ch'tis, rien ne les arrête:- Spoiler:
L'an dernier, lors de mon séjour dans le Rhône, des belges presque ch'tis nous ont vu laisser du raisin au sol... Ignorant le principe des quotas, ils nous demandé pourquoi on agissait ainsi... Avec du mal à ne pas rire, on leur a raconté que c'était une nouvelle méthode de travail, et que le vigneron passerait tout ramasser avec un aspirateur...
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