Maudite mémoire

Je me souviens de tout,
J'entends encore tes mots,
Qui ne sont plus que des maux,
Que je vois encore et toujours partout...

Je les vois tes sourires,
Ainsi que nos doux rires,
Même de notre complicité...
Sans différence d'ethnicité...

Quand je te prenais dans mes bras,
Ta tête contre moi, je n'en étais pas las...
La seule qui avait tout pouvoir sur mon cœur,
Aujourd'hui, je n'éprouve plus que tristesse et rancœur...

Maudite mémoire !
Je me souviens de tout,
Affamé comme un loup,
Dormant malgré tout en loir...

Mais réveillé,
Je souffre à nouveau,
Ce n'était pas censé arriver,
Pourtant, j'ai hérité de ce lot...

Il y a juste le mot "ethnicité" que je n'aime pas, parce qu'il n'est pas assez visuel en plus d'être trop conceptuel. Je veux dire qu'on a pas d'image précise qui vient en arrivant sur ce mot, alors que tout ton poème est plutôt beau par ses images.

j'ai été "obligé" d'utiliser ce mot pour deux raisons : la première, la rime --' ! La seconde, je voulais, par ce simple mot, faire une analogie à une citation d'un film indien (AAN, 1952) qui disait qu'en amour, il n'est pas question de race, religion, couleur, etc...

(et puis pour montrer vraiment que notre union était vraiment anecdotique : un indien et une vietnamienne, ce genre de couple ne court pas les rues !).

J'ai vérifié le sens d'ethnicité, avant de l'introduire dans le poème, il était surtout question de civilisation, de culture, de moeurs etc... et en souvenir de cette personne regrettée, je trouvais que le mot collait bien face à notre "paradoxe" (puisqu'on était en harmonie, malgré nos différences).

Par rapport au fond, je dirais qu'il ne faut pas maudire les souvenirs, mais vivre dans le présent. Les souvenirs sont à prendre pour ce qu'ils sont : un cadeau, mais ils ne peuvent aussi qu'exprimer la mélancolie d'un bonheur éteint (dans ton cas).

Demande-toi, dans l'instant, qu'est-ce qui te force à souffrir de ce dont tu parles, à part toi-même, en cherchant dans ces souvenirs un réel inaccessible, passé.

Vis dans le présent. Si tu as la conviction d'avoir aimé comme il le fallait, ne regrette pas ce qui n'est pas de ton ressort (= la décision/le comportement de l'autre).

Si tu savais ! Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis et je suis en paix avec tous ces sujets là. Mais certaines blessures causées prennent beaucoup de temps pour être soignées, et étant une personne très (trop ? --') sensible, les souvenirs sont hélas (tout comme les rêves) cruels envers moi ! Je veux vivre dans le présent, mais il est encore plus cruel. Heureusement, je réussis toujours par me reprendre, mais parfois bien des heures ou des jours plus tard !

Je connais ça, frôlant aussi l'hyper sensibilité. Si je déprime, je me retrouve au fin fond du trou noir le plus profond du cosmos, ou du moins, c'est tout comme xD

Mais quand je me sens bien, et heureux, c'est comme si mon cœur jouissait intensément. Je ne suis pas expressif dans mes gestes, mais je ressens ce plaisir très intense à sourire.

Comment arriver d'un état à l'autre ? Ce n'est pas facile à dire, à expliquer. Je m'en rends toujours compte après que ça arrive.

Je sais que ça ne sert à rien d'attendre que ça vienne de l'autre. Une autre peut accélérer les choses, mais jamais les déclencher. Je dis ça, parce que, même si tu ne l'as jamais dit, on a l'impression de lire entre tes mots que : "la blessure guérira quand je retrouverai à nouveau un tel bonheur avec une autre personne". Et tu as raison. Au détail près que l'autre personne, c'est toi-même !

Et si tu n'arrives pas à être bien/heureux pour toi, dis-toi que c'est plus généreux d'offrir à cette "future autre" une personne exprimant un bonheur chaleureux, qui n'attend qu'à être partagé. Mais sans souffrir de "manque" affectif.

Les souvenirs ne devraient pas être cruels. Ils te prouvent que tu peux attendre ce que tu souhaites, puisque tu l'as déjà eu.

J'ai été tenté de te citer en entier tant nous nous comprenons (et nous ressemblons ?). Je parle bien entendu, des trois premiers paragraphes de ton intervention.

Tu lis tellement facilement en moi. Je me ferai plus précis : en elle ET en moi. être heureux seul, ne me satisfait pas, être heureux ensemble, c'est ça le bonheur.

Tu as raison (et d'ailleurs, c'est le genre de choses qui fait fuir la gente féminine -> le manque affectif --').

Là j'en reste bouche bée, je n'y avais pas pensé oO !

Citation :

J'ai été tenté de te citer en entier tant nous nous comprenons (et nous ressemblons ?). Je parle bien entendu, des trois premiers paragraphes de ton intervention.

Tu lis tellement facilement en moi. Je me ferai plus précis : en elle ET en moi.

Ça non plus, je ne sais pas comment je le fais, mais je le fais. Et sans me vanter, on me répond ainsi très souvent, quand je pense avoir compris l'autre. Et puis, je suis moi-même passé par tout ce que j'ai décrit.

Citation :

être heureux seul, ne me satisfait pas, être heureux ensemble, c'est ça le bonheur.

Tu ne vis que pour l'autre, hein ?

Juste, ne prends pas une attitude fermée en "snobant" le bonheur. Tout réside dans l'acceptation. Y compris l'acceptation de ne pas être bien momentanément.

Citation :

et d'ailleurs, c'est le genre de choses qui fait fuir la gente féminine -> le manque affectif --'

Oh oui... C'est un peu normal. Une fille n'aime pas qu'on dépende d'elle, que l'on s'appuie sur elle. Je ne connais pas une seule fille qui supporte ça d'un homme. Comment lui prouver qu'on la soutiendra si on ne fait que s'appuyer sur elle ? Surtout qu'inconsciemment, elle se dit "il m'aime parce qu'il a besoin d'être aimé. Mais quand ce besoin sera comblé, m'aimera-t-il encore ?"

Après tout, aimer véritablement, c'est aimer sans avoir besoin d'un retour aussi fort que ce qu'on offre. Sinon ce n'est plus qu'un échange, pas un cadeau...

soldat bleu a écrit:

Citation :

Tu lis tellement facilement en moi. Je me ferai plus précis : en elle ET en moi.

Ça non plus, je ne sais pas comment je le fais, mais je le fais. Et sans me vanter, on me répond ainsi très souvent, quand je pense avoir compris l'autre. Et puis, je suis moi-même passé par tout ce que j'ai décrit.

Citation :

être heureux seul, ne me satisfait pas, être heureux ensemble, c'est ça le bonheur.

Tu ne vis que pour l'autre, hein ?

euh, oui ^^'

Juste, ne prends pas une attitude fermée en "snobant" le bonheur. Tout réside dans l'acceptation. Y compris l'acceptation de ne pas être bien momentanément.

Non, bien au contraire, le "snober" n'est pas mon intention. Disons que je trouverais ça égoïste d'être heureux (tout seul) et de ne pas en faire profiter quelqu'un.

Citation :

et d'ailleurs, c'est le genre de choses qui fait fuir la gente féminine -> le manque affectif --'

Oh oui... C'est un peu normal. Une fille n'aime pas qu'on dépende d'elle, que l'on s'appuie sur elle. Je ne connais pas une seule fille qui supporte ça d'un homme. Comment lui prouver qu'on la soutiendra si on ne fait que s'appuyer sur elle ? Surtout qu'inconsciemment, elle se dit "il m'aime parce qu'il a besoin d'être aimé. Mais quand ce besoin sera comblé, m'aimera-t-il encore ?"

Justement, là c'est quelque chose que je ne comprendrais jamais, chacun dépend de l'autre dans un couple. Donc il est normal que chacun puisse se reposer sur l'autre. Je trouve stupide ce raisonnement (bien qu'inconscient) du "m'aimera t-il encore ?" Parce qu'évidemment dans mon "contrat", il est surtout question que JE sois à SON service et non le contraire. Je ne lui demande RIEN sinon à être là quand j'ai besoin d'elle comme quand j'ai été là pour elle (ce qui est normal, non oO). Ensuite, pour ce qui est question de "donner trop d'amour" ou "d'échange", je trouve cela stupide. Je me contenterai de citer mon film préféré (Pardes) -> "In America, love is sharing. In India, love is give, give, give, give, and give !" [et encore, je triche, normalement, y'a de l'hindi XD]

Après tout, aimer véritablement, c'est aimer sans avoir besoin d'un retour aussi fort que ce qu'on offre. Sinon ce n'est plus qu'un échange, pas un cadeau...

Là encore, tu as parfaitement raison et je suis tout à fait d'accord : aimer, c'est aimer, rien de plus rien de moins. Le reste n'appartient qu'au domaine de la relation humaine entre les deux protagonistes. Pour moi, les amoureux dans un couple, sont des soldats grecs : chacun protège l'autre (donc, chacun aime l'autre et prend soin de lui).

D'ailleurs, je n'a jamais demandé à être "remboursé", mais cela posait problème à mon ex -> "je ne pourrai jamais te donner tout l'amour que tu me donnes". C'est pas grave, je lui dis, mais -> "Je m'en fous !" (donc, selon elle, pour rester avec moi, il aurait fallu qu'elle soit capable de m'en donner tout autant... la folle : je ne connais aucun adulte qui ait autant d'amour que moi, alors, comment aurait-elle pu ? oO comme quoi, son raisonnement sonnait faux, mais bon, elle a encore tant à apprendre de la vie [mais elle ne m'écoutait jamais >...< ah les jeunes !])

Citation :

donc, selon elle, pour rester avec moi, il aurait fallu qu'elle soit capable de m'en donner tout autant... la folle : je ne connais aucun adulte qui ait autant d'amour que moi, alors, comment aurait-elle pu ? oO

Heu.... C'est pas légèrement prétentieux d'affirmer ça ?

On ne peut pas comparer la façon d'aimer de deux personnes. Certains sont peut-être moins expressifs, mais comment peux-tu affirmer, avec certitude, avoir plus d'amour que n'importe qui ?

Sauf si bien sûr tu appelles "adultes", les andouilles de ton âge et de ta fac. Là, c'est déjà plus plausible.

Citation :

son raisonnement sonnait faux

Je vais encore te contredire, mais là c'est toi qui est à un milliard d'années-lumière de la plaque (au moins !) On ne raisonne pas ces choses-là, c'est le pire piège. On ne reste pas avec quelqu'un, ou on ne convainc pas l'autre de rester avec soi par raisonnement. Et je le sais pour avoir fait la même erreur, avant de me rendre compte par moi-même qu'à partir du moment où on fait appel au raisonnement, c'est foutu.

Citation :

elle a encore tant à apprendre de la vie

Comme nous tous. Enfin j'espère. À 24 ans, ce serait triste d'avoir tout vu, tout vécu, tout compris. ^^

soldat bleu a écrit:

Citation :

donc, selon elle, pour rester avec moi, il aurait fallu qu'elle soit capable de m'en donner tout autant... la folle : je ne connais aucun adulte qui ait autant d'amour que moi, alors, comment aurait-elle pu ? oO

Heu.... C'est pas légèrement prétentieux d'affirmer ça ?

C'était évidemment un trait d'esprit, tu l'auras compris^^ (vu que tu as utilisé mr green^^)

On ne peut pas comparer la façon d'aimer de deux personnes. Certains sont peut-être moins expressifs, mais comment peux-tu affirmer, avec certitude, avoir plus d'amour que n'importe qui ?

Je n'ai jamais prétendu cela. J'ai juste émis des doutes à ce qu'elle bénéficie d'un nouveau chevalier servant de ma qualité (connaissant la gente masculine d'ici --')

Sauf si bien sûr tu appelles "adultes", les andouilles de ton âge et de ta fac. Là, c'est déjà plus plausible.

Ah non, eux, je les qualifie d'enfants ! Quant aux adultes, je ne parle que de leur âge. Car ceux que je considère comme véritablement "adulte", je les nomme "personne éclairées" (comme Krishnamurti ou Gardian pour citer ceux que nous connaissons^^)

Citation :

son raisonnement sonnait faux

Je vais encore te contredire, mais là c'est toi qui est à un milliard d'années-lumière de la plaque (au moins !) On ne raisonne pas ces choses-là, c'est le pire piège. On ne reste pas avec quelqu'un, ou on ne convainc pas l'autre de rester avec soi par raisonnement. Et je le sais pour avoir fait la même erreur, avant de me rendre compte par moi-même qu'à partir du moment où on fait appel au raisonnement, c'est foutu.

Là, nous nous sommes mal compris. Je suis tout à fait d'accord avec toi, et c'est justement que j'ai essayé de lui faire comprendre. Mais hélas, mon ex-bien-aimée fonctionnait de manière froide (tout comme un prof de philo --' !!!), donc, par raisonnement... j'ai toujours ce goût d'inachevé de n'avoir jamais vraiment su quels étaient ses sentiments... En amour, il n'y a pas de raisonnement : On aime, ou on n'aime pas, point à la ligne.

Citation :

elle a encore tant à apprendre de la vie

Comme nous tous. Enfin j'espère. À 24 ans, ce serait triste d'avoir tout vu, tout vécu, tout compris. ^^

Oui. D'ailleurs, je voudrais ajouter, qu'à son sujet, elle était déjà très mature pour une "gamine" de 20 ans. Mais hélas, dans d'autres domaines, elle était encore une enfant >.< ("je ne peux pas mentir à ma mère", "je veux rester une gamine dans ma tête"...). Alors, comparé au "vieil homme" (attention, je le dis sans prétention. je dis "vieil homme" mais ce n'est qu'un comparatif entre elle et moi; moi et la plupart des jeunes. Sinon, pour ma part, je me considère, encore, comme un VULGAIRE gamin de cinq ans qui a BEAUCOUP de choses à apprendre de la vie !) que je suis, il y avait en effet un écart entre nous deux. Que ce soit en amour ou en philosophie, il y a toujours eu un gouffre entre nous deux. Ce n'était pas un problème pour moi. Pour elle si. Fin de l'histoire.

Parfois nous aimerions tant ne pas nous souvenir..... Mais nos souvenirs font ce que nous sommes

Biz Kavi