Ce jour là, il était nuageux, on ne voyait nullement le soleil. Pourtant, on pouvait bien voir qu'on était au beau milieu du printemps. Je m'étais assis au pied de cet arbre après avoir marché durant un long chemin. Nonobstant, cela ne m'avait nullement paru un calvaire, j'étais venu de mon plein gré. D'ailleurs, pourquoi serais-je venu ici, si c'est bien de mon propre gré ?
L'on pouvait voir au loin les vastes plaines vertes, cultivées par les paysans de la contrée. Puis, derrière, une gigantesque forêt. Que devait-il s'y trouver ? Je ne le savais nullement. Même ma curiosité fit preuve de décence en donnant du temps au temps, histoire que je le découvre par moi-même, le jour venu. Soudain, je sentis la plus délicate des présences à mes côtés, c'était ma bien-aimée.
Elle était enfin arrivée, d'un air neutre mais aussitôt que nos regards se rencontrèrent, elle se mit à sourire. Je ne sais pas si elle est belle, mais en voyant ses yeux se plisser de bonheur, son sourire s'affirmer et sa chevelure se bercer dans le vent, je me disais que j'avais la plus belle des visions : celle de la personne que j'aime, ma chère et tendre bien aimée. Aussitôt, je l'invite à se reposer sur mes genoux.
Elle s'exécute, s'allongeant et mettant sa tête sur mes genoux. Ma main gauche trouvait refuge sur sa tête tandis que ma droite lui caressait délicatement le visage. Nous ne nous disions pas le moindre mot. Nous ne faisions que sourire et contempler le regard de l'autre. Ma timidité d'amoureux finit par me faire fermer les yeux, tandis que je penchais légèrement ma tête vers la gauche. J'étais heureux, j'étais avec ma bien aimée...