Les mines d'étain d'Abbaretz (44)
Jamais je n'aurai pû imaginer
En être capable et pourtant l'idée
Ne venait pas de moi, mais de lui
Le projet de l'amoureux m'a séduit
Gravir cette coline d'ancienne mine
Par sa face la plus abrupte, je signe
Paysage lunaire et craie blanche
Sous les pieds, un sol mouvant
A chaque pas foulés gravissant
De mètres m'aidant de branches
La pente douce se faisant plus raide
Le souffle coupé demande de l'aide
L'âme fournit l'effort, le corps veut
S'accrocher et réussir à gravir,
La curiosité infinie de découvrir
De là-haut la liberté y faire un voeu
Merveilleux de voir l'arrivée bientôt
Appréhension de la pente dans le dos
Au détour d'un regard en arrière,
Cette fierté de se dire j'ai pû le faire !
Chaussures salies par la craie et l'étain
Manque de tomber se retenir de la main
Plus que quelques mètres le sommet
Déjà émerveillés par ce silence étouffé
De souffles de nos bouches assoiffées
Quatre tables d'orientation y sont vissées
Sur un panorama vertigineux à 360 degrés
Alentours de plaines, villages et divers clochés
Un petit repos dans le vent allongés
Sur une herbe accueillante coupée
Sentir le vent et les effluves, humer
Photos souvenirs et sourires échangés
Fiers de nous et de notre pari un peu fou
Redescendre par l'escalier et son garde-fou
Compter 220 marches et en oublier
Encore sous le charme de ce paysage
Désertique époustoufflant comme imagé
A perte de vue juste des âmes de passage
Et nous deux...
éonile , dimanche 8 mai 2011