Contemplation.
La plaine était blanche de neige immaculée
En son centre un ormeau ayant perdu ses feuilles
Accueillait des corbeaux surs ses branches givrées
En son tronc se lovait le nid d’un écureuil.
Le silence poignant donnait la majesté
Qui sied aux paysages d’une présence vierge
Au loin le vieux clocher et sa flèche élancée
Se dressait dans la brume comme un immense cierge .
Je marchais en bordure du champ les pensées éteintes
Comme l’était mon cœur dissocié de mon âme
Je n’appartenais plus au monde des aimés
Je n’étais qu’un foyer dépourvu de ses flammes.
L’hiver me plaisait bien contenant ma tristesse
Le chagrin qui m’étreint renforce la détresse
Qui annonce la mort au sombre crépuscule
Quand le pont installé efface la virgule.
Je songeais en un temps où mes cheveux d’ébène
Attiraient le regard des filles adolescentes
La première était blonde elle était mon Hélène
Moi , j’étais son « Pâris » aux caresses ardentes.
Aujourd’hui des flocons ont recouvert ma tête
Le regard est usé les yeux ne pleurent plus
Ils ont perdu l’éclat qu’ont les lampions des fêtes
Le brouillard les habite ils regardent mais ne voient plus .