Il n'y a pas d'autre solution
Et on ne demande pour cela aucun pardon
On n'y est pour rien derrière nos costumes blancs
Il n'en revient qu'à vous seule de décider maintenant
Elle, la voix éteinte d'un voile inconnu
Les mains étreintes d'un étau cruel
Elle, dont seuls les miroirs de l'âme ont survécus
Nous observe, dans un silence sans pareil
Puisqu'elle ne pouvait nous tendre la main
Pour atteindre notre distance professionnelle
Puisqu'elle ne pouvait nous blesser de mots
Choisi par le désarroi que l'on hurle parfois
Elle a plongé, d'un souffle, son regard dans le mien
Entraînant mon coeur dans une peine sans pareille
Où j'ai entendu plus d'une prière, d'un sanglots
D'une âme où il fera toujours et à jamais froid
Et à nous de lui dire, que l'épouse et la mère
Qu'elle fut jusqu'à maintenant exemplaire
Sera jusqu'à sa mort un poids pour son mari
Mais qu'elle aura la chance d'être auprès de lui
De voir ses enfants, chaque jour, grandir
De les aimer sans ne pouvoir leur dire
Ce soir je suis rentrée,
Mes yeux ne se sont pas fermés
Il me semble que j'y verrai à jamais
Les siens, éplorés
Les miens, désolés....