La petite fille toute songeuse, le regarda fixement et
avec un sourire empli de tendresse envers lui, lui
répondit : « je vais prier pour toi papa, pour que tu arrêtes
bientôt de souffrir et que tu nous reviennes et comme je suis une petite fille obéissante,
je ferai ce que tu me demandes mais ne traine pas trop longtemps papa car REMY
tourne autour de maman et je ne veux pas qu’ils se marient ensemble. Il est
gentil mais tellement ennuyeux et puis ce n’est pas toi et la place à coté de
maman est la tienne, pas la sienne. » Et avec un dernier regard d’amour
vers son père elle partit rejoindre sa maman avec un grand sourire.
Avant de partir RACHEL détourna un moment son regard vers
cet homme qui l’attirait. Elle avait ressenti un grand désarroi et une très
grande souffrance dans sa voix. Cet homme avait et devait encore beaucoup
souffrir et il aimait les enfants et les chiens, ca se voyait, ca se sentait…
Puis elle prit le chemin de la clinique avec l’espoir au
cœur…Elle finit par entrer dans une grande propriété avec au bout de l’allée un
château rénové en clinique privé, bâti pour ainsi dire au limite d’une falaise,
donnant sur une Mer limpide, d’une eau aussi claire que le cristal. Un grand
escalier moderne descendait directement à une plage au sable fin où des tables
et des fauteuils trônaient en toute équité, prémices d’une modernité au service
des malades de la clinique. Elle laissa DOLLY au soin d’un aide soignant qui
adorait les animaux et elle se dirigea au bureau d’accueil.
RACHEL : « bonjour, j’aimerai obtenir un
rendez vous immédiat avec le directeur de cette clinique. Je viens de la part
de Mr CARPENTER. »
ACCUEIL : « Etes vous Melle
DELAFONTE ? On nous a prévenus de votre arrivée et on va vous conduire
devant le docteur PRESCOTT. »Puis appelant une infirmière s’appelant
DEBBY : « DEBBY, veuillez conduire cette dame au cabinet du docteur
PRESCOTT s’il vous plait ! »
RACHEL prit dans ses bras son fils BYRON dont la
blancheur subite l’inquiétait un peu car elle reconnaissait là un symptôme qui ne
lui plaisait pas du tout. Elle avait déposée sa petite ISABELLA à la halte
garderie. La peur s’incrustait en elle mais elle fit bonne figure quand on la
présenta au docteur PRESCOTT.
DOC PRESCOTT : « bonjour Melle DELAFONTE
et bonjour toi, » dit-il à BYRON, tout intimidé par ce nouveau venu. Mais
RACHEL ne put s’empêcher d’éprouver un soupçon d’angoisse quand elle vit
l’expression on ne peut plus inquiète du docteur.