Il se la rêve,
Sa lourde chevelure noire caresse la courbe de ses espoirs
Ses bras tout blancs et lisses enlacent les joues de sa mémoire
Il se la rêve,
Dans ses yeux rieurs la douceur s'est trouvée un miroir
Rien que de penser à elle, la perfection lui parle dans le noir
Il se la rêve,
Elle comble ses vides, invente des petites histoires
Sa présence est une communion, l'hymne d'un perpétuel départ
Il se la rêve,
Elle danse dans ses plaies et panse les fissures du soir
Elle joue avec son monde et lui instille le goût du dérisoire
Il se la rêve
Elle disparaît chaque jour sur le quai d'une gare
Chaque jour elle arpente les recettes sacrées de son grimoire
Il se la rêve,
Bout de femme, prêtresse, déesse des instants épars
Partout il se la rêve, mais hélas, elle est nulle part