Posé sur tes lèvres suaves
Et nos éternels espoirs
Doucement reverdis
Dans nos mémoires
Ce chant enchanté,
Triste et hésitant
Du choeur d’esclaves
De Nabucco de Verdi
Parmi les tourterelles
Tendres, et tant ravies
Comme nos deux coeurs
Opiniâtres à battre de l’aile
Tout autour de nous, en sueur
Par hasard, si l’on s’était rencontrés
Sur une petite place, en pleine rumeur
D'une ville, un soir tiède et vermeil
Nous deux, esclaves de l’amour,
Tout battant, nos deux coeurs
Cela nous serait une merveille
Tandis que nos regards soudés
Se parcouraient l’un et l’autre
En laissant soudain pousser
Un cri si frêle de bonheur
Cristallin hors la volonté
Comme un léger sanglot
Nos yeux stupéfaits
Radieux, avec ardeur
Se croiseraient
sous les tiédeurs
Secrètes, parfumées
Et envoûtantes de ta peau