Je reste un souffle poétique
Pour les tyrans, je demeure le souffle
Qui paralyse les cerveaux enfiévrés,
Pour les opprimés, je suis la voix qui gonfle
Les esprits par l’amour sans les enivrer
Par la bave de méchantes grenouilles ;
Je refuse de porter les masques divers,
Je dénonce sans afficher une bouille
Souriante ou déguiser les faits divers
Qui menacent gravement l’humanité ;
En homme libre, j’agis de bonne foi
Sans vivre dans un climat de morosité
Ou changer de visages à chaque fois
Que je tombe entre les griffes acérées
De fer, ou je me perde dans les nuages
Quand j’entends les soupirs désespérés
De peuples spoliés ; je ne fais pas le sage
J’ai seulement un cœur qui s’emballe
Lorsque je vois les humains dissimuler
La vérité dans des choses abominables
Qui font pleurer le firmament étoilé,
Sans leurs donner le temps de savoir
Que le temps emporte toute chose,
Il suffit de bien connaître l’histoire
Pour dépasser la pensée morose.
Dad Allaoua