Le chat
Vautré dans la soie et la paresse
Portrait léché d'une touche féline
L'élégance apparaît râpeuse
Sous la pupille fendue, joueuse
De neuf cœurs ronflant en vitrine
N'affichant ni griffe ni bassesse
Et la note souple d'un dos rond
Il feule une soumission trompeuse
Et la mélodie sourde, mielleuse
De neuf cœurs ronflant à l'unisson
Le marbre sculpté de suffisance
Crie son silence sous le pelage
Car la peau lustrée, le velours sage
Cachent une solitaire méfiance