Inutile de pleurer près des tombes
Inutile de pleurer près des tombes
Des martyrs ou de déposer des jolies
Fleurs que les innombrables ruisseaux
Emportent sous les regards emplis
De désespoir d’enfants orphelins
Abandonnés aux mains de la fatalité ;
Sans espérer attendre du sourire malin
Les bienfaits des gestes de générosité,
On ferme tous les portes du monde
Civilisé sans admettre que les larmes
N’arrêtent jamais la terre ronde
De tourner dans le sens où les armes
Font taire la raison, la force brutale
Fait danser les éveilleurs et les savants
Quand les maîtres organisent le festival
De cirque et la lumière du soleil levant
Cesse d’éclairer les esprits des gens,
Sans ouvrir les yeux rivés sur l’horizon
Ou enrichir le vocabulaire indigent
Qui enivre les hommes dans les prisons
Infectes sans leur donner la possibilité
D’espérer un lendemain où le réveil
Des consciences impose à l’humanité
Le changement qui opère des merveilles
Dad Allaoua