On reste des spectateurs perplexes

On reste des spectateurs perplexes

On reste des spectateurs perplexes
Des scènes où se préparent bien
Les rouages d’un projet complexe
Qui extermine les êtres terriens.

Préparé dans l’ombre de l’étendard
De l’universalité, son virus latent
Rend le danger invisible aux regards
Perdus dans les nuages du couchant.

Frappés par la tragédie humaine
Dans un univers médiéval et antique
Les peuples fuient les paroles vaines
Sorties des bouches diaboliques.

Savant, ignorant, saint ou criminel,
Tous interprètent la même chanson
Et aiment faire du commerce charnel
En semant dans le monde le poison.

Ils cherchent en dehors d’eux la force
De s’affirmer par le silence honteux
En gestionnaires agiles des ressources
De la terre, des océans et des cieux

Se grandir par les soupirs des pauvres
Ne les enrichit pas, elle leurs permet
De saisir, que notre volonté de vivre
Rende leurs âmes alarmées.

Dad Allaoua