Les jeunes sont absouts, mais que dire des vieux :
Pour qui nous prenons-nous ? En tout temps, en tout lieu,
Nous voulons le salut des âmes et des corps.
De quoi se mêle-t-on ? Nous ne sommes pas Dieu !
Mais que dis-je bon Dieu ?! Dieu-même n’est pas Dieu !
Je te maudis mon dieu, dès que je me réveille.
Dès que j’ouvre les yeux, ta rancune pareille
Au venin du serpent, empoisonne mon sang.
Adam croqua la pomme et tu veux que je paye.
Comme une marionnette, ainsi tes sales doigts
Manipulent mon corps, manipulateur froid.
Tu fais mes actions et mon inaction ;
Et mon cœur, innocent, s’écrase sous leurs poids.
Un homme sans Dieu, voyez-vous, c’est comme
Un oiseau sans air, un poisson sans mer ;
Un homme qui dans un vaste désert
Erre à l’infini. Mais un dieu sans homme… ?!