Voici venir le temps des olympiades
Les vestiaires tout neufs sont envahis
De grands sportifs qui, en bons camarades
S'observent et se sourient, l'air ébahi.
Un peu plus loin sur le stade
La foule se presse en terrain conquis
L'ange installé sur l'estrade
Passe, offrant à tous un sourire exquis.
Quelques hurluberlus attendent l'heure
Du bal qui ouvre les festivités
En engloutissant un croissant au beurre
pour parer à toute animosité.
Bientôt surgiront du ciel les athlètes
Couronnés de médailles et de fleurs
On démontera les structures obsolètes
Construites pour dix jours de joie et de douleurs.
Mais aujourd'hui, nous sommes aujourd'hui
Et l'heure de l'ouverture approche
Alors qu'un homme en armes me conduit
À la frontière je lui en fais reproche.
Moi, le champion de ma catégorie
On m'éloigne de la compétition
Des chevaux ont déserté l'écurie ?
J'ignore tout de leur disparition.
Ne doutez pas que ces fiers étalons
Préfèrent vivre au font de la vallée
Sauter tous les obstacles avec aplomb
Pour, auprès des juments, caracoler.
Myrrha-El 15/10/2013