J'ai écrit ce poème en hommage à toutes les femmes qui souffrent dans leur corps ou dans leur tête.
Il fut un temps lointain, celui de ma jeunesse
Que la vie a marqué de très nombreux tracas
J’ai beaucoup trop souffert et vécu l’omerta
Des femmes maltraitées, des femmes qu’on délaisse.
Autour de mes enfants, j’ai su avec sagesse
M’efforcer de construire une vie-sparadrap
Ne vivant que pour eux, je disais « on verra »
Quand on me disait « pars » ou de ces mots qui blessent.
Bien de l’eau a coulé sous les ponts de Paris
Avant que je rencontre celui qui me sourit
Et qui depuis ce jour a conservé pour moi
Tant d’amour que parfois, ingénue, j’imagine
Qu’il s’appelle Pierrot, que je suis Colombine…
Un seul geste de lui met mon cœur en émoi.