J'avoue que je me trouve parfois désemparée
Quand je compte et recompte tous ces petits pieds, vu
Que j'avale les mots, les syllabes, pourvu
Qu'à la fin du quatrain je me sente assurée...
D'avoir fait mon devoir, en comptant la durée
Des mes vers de douz' pieds surtout pas un de plus
Mais voilà quand je parle, des petits pieds poilus
Arrivent au galop, (j'en suis désespérée).
Et voilà que mes vers, en marchant de travers
Me crient qu'ils sont boiteux, et que leur univers
S'écroule sous les coups de pieds de tous ces "heu"!
Mon poème n'est plus qu'un sonnet qui s'ignore
Mais je persiste et signe et en écris encore
Accueillant tous ces "œufs" comme s'ils étaient chez eux!
Myrrha-El
16/09/2011