Voici juste un petit texte que je vous laisse "brut de forge", écrit d'un trait et non corrigé.
Après la guerre...
J'ai eu le fol espoir que vous ayez compris
Que toutes ces morts ne soient pas vaines
Que la souffrance ne fut pas inutile
Après la guerre, j'ai eu la folle présomption
que les Hommes deviendraient sages
et que la folie serait bannie
Et que plus jamais
on aurait à redire
"plus jamais ça !"
comme après celle d'avant...
mais avec le temps
la mémoire s'estompe
avec le temps
la conscience s'estompe
les mots se vident
et les grandes et belles paroles
ne sont plus que vide
les belles intentions
ne sont plus que vernis
et pourtant
vous aviez tout pour ne plus vous tromper
mais le mal change aussi de parure
même si son essence reste indemne
et vous, pauvres créatures
continuez à chasser de vielles défroques
vides et usées jusqu'à la corde
pour mieux endosser les nouveaux uniformes
et mieux défiler au pas
comme un seul homme
marchant à sa perte
aux ordres de son ennemi
Vos révoltes sont vaines
car c'est pour mieux vous plier
devant les nouveaux ogres
que vous vous agitez
vos libertés ne sont brandies
vos cris ne sont jetés
que pour mieux oublier
éviter de regarder
là où ça fait mal
éviter de penser
au néant de vos vies gâchées
Alors puisque vous n'avez rien apris
tout recomencera
par vos fautes
vos aveuglements
vos reniements
vos mensonges
vos lâchetés pesantes sur vos épaules brisées
seront fardeaux trop lourds à porter
et vous tomberez
comme les Hommes tombent
quand le mal est trop lourd
par millions...
et par millions...
sans distinction.
Maquisard.