http://www.flickr.com/photos/21753643@N08/
A l'ombre des mots, à l'ombre des photos, à l'ombre des émotions mais pas à l'abri d'un coup de soleil ou d'un coup de cœur.
Au détour d'une balade, je me suis arrêté sur une galerie de photos. Chacune à son nom propre et son émotion. J'ai repris les noms de prises de vue et voilà ce que cela m'inspire…
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Les arbres aux troncs torturés et tortueux ondulent devant une prairie de soleils immobiles, les fleurs de colza dansent. Mon regard se perd dans cette mer jaune, aveuglante presque, lorsque deux brins, deux antennes peut-être émergent, à l'ombre des colzas, vers le ciel bleu, lumineux ; deux antennes verdoyant l'azur infini. Et dans le coin de mon œil, je vois flou, je vois des ombres chinoises jouer sous les spots des colzas.
Et là, sagement, Zita, flocon de neige qui fond d'amour sous mes yeux qui la regardent de haut. Et toi… Always both, angélique sensualité rêveuse, ne serais-tu pas autre q'une troublante apparition : tu me saisis sans pré-avis.
Tes formes ondulent comme les brins d'herbe d'Alcati et je repars dans mes souvenirs. Sous le vent égéen qui fait tourner les éoliennes. Sur le sable d'une plage perdue, tournent aussi les têtes et les images de ma happy family, ces trois ombres qui ne chinoisent pas avec la simplicité d'un instant heureux.
Ah ma mémoire ! Te souviens-tu d'une promenade comme celle-ci où je vis rouge de peur de ne pas retrouver une pièce perdue ma vue préférée ? Souvent ma couleur finit tout en douceur, troublante écume caressant les cheveux et frolant les cils de ton regard éperdu. Ma douce compagne, quand viendras-tu me rejoindre à la chaumière bretonne, quand la nature n'arrête pas sa palette de couleurs au pied du mur ?
Nous irons chercher tes filets roses comme lorsqu'un bouquet de crevettes laisse une forte impression. Nous irons retrouver ACA en noir et blanc car il n'y a pas que la pellicule qui ne soit pas blanc-bleu et sa Molène tempête, beauté d'un bout de terre chahuté par la furie d'un décor gris bleu. Nous nous allongerons sur un tapis d'Antalaye, espace bariolé de Turquie qui nous enveloppe dans une sensation de douceur pour mieux se retrouver avec Dida-Mimi Titia qui se noie dans la lumière.
Tout devient couleur comme sur les colonnes d'Ephèses, crayons de couleurs que les Dieux ont oubliés, comme sur la terrasse du troquet où tu as pris le pancake : le vichy s'exporte de mieux en mieux surtout lorsqu'il est fleuri. Je fais escale à Molène et les escaliers du port : ne serait-ce pas le paradis que j'entrevois au bout de la dernière marche ?
Cet instant me rappelle les chemins d'Ephèse où les ocres s'étalent dans toutes les dimensions : émotion ! Je me souviens également de la plage bleue car il n'y a pas que les pages blanches qui laissent sans voix : les womens laughing m'ont montré le moment simple d'un quatre à quatre.
Mais je suis là et peut-être ailleurs en même temps comme sur le pont de Plougastel et que les voiles sont belles et comme au fil des impressions, l'horizon ne s'arrête pas à un point. Je prends le temps ; dans les sabliers, les grains de sable ne sont les seuls à tomber.
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Je vous laisse badiner tout au long de cette magnifique galerie de photographies. A vous d'écrire la suite de cette balade avec la centaine de cliché dont je n'ai pas raconté l'histoire, mon histoire.
Et quelle sera la vôtre ? J'aimerais que nous en échangions quelques unes...
Je vous invite très empressement à vous rendre devant chacun de ces tableaux. Nous qui aimons les mots, aimerons toute la poésie, la musique, la lumière, l'histoire que chacune de ces photographies nous envoie. Baume parfumé, coup de baguette magique, féérie des sens ? Qu'importe et partageons ce que notre petite fée des mots et des photos nous offre.
Attention ! Il y a comme un charme…
A Tari Minyatur "la fée du cliché"
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BERNARD
Le charme, c'est ce que la violette a, et ce dont manque le camélia. E. Marion Crawford.
