Sirène

Sirène


Une douce caresse effleure son visage
C’est celle du vent du large
Les yeux tournés vers le grand océan
Pensant à ses marins perdus la hantant

Contemplant les vagues mourant à ses pieds
Elle ne peut s’empêcher de prier
Face à cette étendue d’eau qui lui fait peur
Elle ne peut ressentir que de la frayeur

Ne voulant faire face à ce sentiment
Elle avance d’un pas hésitant
Ne voulant point se laisser obséder
Par ses cris au loin tourmentés

Jetant un regard éperdu sur ce flot
Elle ne voit que le chaos
Chancelante sous ces hurlements
Hurlants tout leurs tourments

Pas à pas, sous le sable se dérobant
Elle s’enfonce sous la houle dévorante
Se laissant glisser, bercer par cette mer
Qui lui laisse un goût amer

Ne voulant rejoindre ses pairs
Qui chantent au loin si claires
Sirènes aux voix captivantes
Qu’elles s’en font désirantes

Résistant aux chants
Face à son corps défendant
Refusant cette destinée
Elle se laisse noyer

Eoliane
Le 16/03/2009

Bouuuuuuuuu c'est si triste !
J'aurais préféré qu'elle ne retourne jamais à la mer, pour y vivre ou pour mourir.

Bravo ma juju, une poésie très jolie.

Tendresse,
Linda.