Irrécupérable (et fière de l’être)
Quand devant moi s’étend l’infini de la vie
Et la mort au tournant qui attend son instant
J’ai le vertige amer de l’intangible temps
Qui me dissous le rêve et m’assèche l’envie
Je me dis
A quoi bon ?
Mais je suis incurable de ma maladie
Utopiste indéniable, invariable optimiste
Amoureuse intraitable, inlassable activiste
Je milite mon âme jusqu’au paradis
Ou l’enfer,
C’est selon.
Cependant, même à terre, écrasée, laminée
Je relève le front et souris aux nuées
Quand couverte de boue j’ose encore espérer
Je suis indécrottable et ne peux le nier
Mais qu’importe
Je vous aime toujours