La fée vengeresse
L’œil cinglant, le corps dressé, telle une lame,
Je suis le trépas, la fée vengeresse.
Au bout de mes doigts, de longues griffes affûtées,
Tranchantes pour ta gorge.
Un lent sourire desserre mes lèvres,
Découvrant mes crocs,
Pointus et sanglants,
Pour ton tendre cou.
À travers le rideau de mes cils,
Velours trompeur,
L’éclat glacial de mon regard haineux.
Je suis la fée vengeresse.
De mon ventre tendu monte un cri,
Grondement de colère,
Rugissement de rage !
Gare à toi !
Me voilà !
Je suis ton trépas.
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