Circonspection

Circonspection


Le ciel est grisonnant sous les nuages blancs
Pas vraiment menaçant, pas tranquille non plus,
Il a l’air mal à l’aise après qu’il ait tant plu.
Les rayons du soleil semblent un peu tremblants.


La brise qui devrait adoucir la moiteur
Rechigne à caresser les branches alourdies.
Le temps qui passe paresse, odieuse lenteur,
Les oiseaux sont discrets, murmures assourdis…


Je marche sur un pied, l’autre ne sait que faire.

Héhé...
Si tu lis attentivement, tu verras que chaque vers décrit une sensation,
un sentiment ou une impression mitigés, entre-deux, pas francs... circonspects.
Le dernier vers aussi.

J'ai écrit ça un jour où je ne me sentais ni franchement mal, ni franchement bien. Où tout m'apparaissait en demi-teintes. Où je n'avais envie de rien, ni d'avancer, ni de rester à l'arrêt.
De cette sensation oppressante de ne pas savoir quoi faire de mes pieds (c'est une image, bien sûr) est né ce poème.

À mon avis, il y a sous-entendu du genre :

Je suis comme le temps, je garde mon mystère

avant la dernière phrase qui se suffit à elle-même...

J'aime bien aussi, quand un poème sort du classicisme...

Myrrha

M’aurait-il plu ?


Circonspecte, je me pose la question…
Ne serait-ce, déjà, dans l’énoncé, prendre position…
Il sait déjà que ce qui fut ne sera plus et il a raison
Me restera-t-il de lui dire ? Est-ce une obligation ?


Le vent fou, affolant qui leva mon intimité ne reste pas.
Que faire ? Alors que dire ? Ivresse d’un soir sans mea culpa
Est-ce possible ? Je me lève et espère que cette nuit, aléa
D’un besoin, sans aucune autre explication, ne se finira !


J’ouvre un œil, respire l’air frais du jour et m’en vais

Belle interprétation, Damien...
C'est peut-être ça l'attirance d'un soir ?

Myrrha