L’étranger

Qui suis-je pour toi, sinon cet étranger
Que ton regard croisa, un matin dans la rue?
Tu marchais tranquillement, sourire et cœur léger
Et ne pus t'empêcher de remarquer l'intrus.

Cet homme couché à terre, implorant ta pitié
L'œil hagard mais perçant et le visage en sang.
Pas quelqu'un de connu, pas quelqu'un du quartier.
Il chamboula ta vie de jeune adolescent.

Tu ne pus t'empêcher de lui tendre la main
De soigner ses blessures, essayant de comprendre
Ce qu'il faisait ici, à quel vil malandrin
Il avait eu affaire, sans pouvoir se défendre.

Tu ne pouvais savoir la peur de l'étranger
Car ton cœur était pur et ton esprit sans haine,
Tu ne pouvais savoir l'horreur de l'étranger
Qui rencontre le Mal et n'en sort pas indemne.

Qui suis-je donc pour toi, sinon ce bon ami
Rencontré par hasard, et qui t'a convaincu
Qu'on peut être d'ailleurs sans être un ennemi
Et qu'une main tendue vaut mieux que mille écus.

Myrrha-El 04/10/2009

Magnifique ! Très beau ce poème, Myrrah...

Je ne sais vraiment pas quoi dire ! C'est très touchant. L’étranger 74242

Alors, ne dis rien, et Et que ton regard vers les autres ne soit jamais celui de l'indifférence, mais tout au moins, celui de l'acceptation de la différence.
elephant

Myrrha

Tu as raison... Belle morale !

elephant

Wouahou, Myrrah!!!
Celui-là est une pure merveille!!!
Est-ce que tu accepterais que je le poste sur mon mur de facebook (en mettant ton pseudo, bien sûr) ?
C'est tout à fait le message que j'aimerais faire passer !!

Ce texte "développe" bien mon point de vue: la différence enrichit... Smile

Pour te répondre, Ama, si Myrrha est d'accord, tu n'auras qu'à utiliser la fonction "partager", en haut, à droite, juste au dessus du texte...Cela permet de placer un lien sur fb, qui amènera vers ce poème... Wink

Oui, merci Mustang, mais je vais attendre son accord. L’étranger 591706

Oui, c'est mieux... Smile

Pas de soucis, Ama, tu peux le mettre sur fesse-de bouc
C'est un poème auquel je tiens beaucoup, d'autant que je l'avais égaré et que je n'étais jamais arrivée à le réécrire... Et puis un jour, par hasard (je ne crois pas au hasard !) je l'ai retrouvé dans un tiroir.
Souvent, lorsque je vais à Paris, je croise des gens assis par terre, ou sur les marches du métro, et je me dis qu'eux aussi ont droit à un sourire,à un bonjourpoli, plutôt que de détourner la tête,comme le font la plupart des gens... Et tant pis si on me regarde avec des yeux ronds! Wink

Myrrha

Merci, Myrrah, je ressens la même chose que toi mais je n'avais jamais réussi à le mettre en mots!

» L’ETRANGER
» Je demeure un étranger