Histoires d'agenda

Ancienne étudiante en Communication, nous avons eu à traiter en seconde année un sujet assez plaisant pour une "apprentie écrivaine" : la confection d'un recueil de poésies sur le thème Histoire de livre.
Après le choix de l'agenda, il fut décidé que chacun aurait une tâche bien précise au sein du groupe, et pour ma part, il s'agissait de rédiger quatre des douze poèmes.
Sauf que (car il y a un "Sauf que") nous devions respecter des consignes particulières pour chaque texte... Je vous les mets donc en Spoiler :

Spoiler:

Une histoire d’amour naquit à l’aube de ma majorité,
Dix-neuf novembre de l’année quatre-vingt-treize,
Alors que s’approchent à grands pas les congés,
Je pensais que l’amour n’est que pure foutaise.

Enfin, nous n’étions que des « adulescents »
Changés du tout au tout, du jour au lendemain.
Emportés par une foule de sentiments,
Heureux, amoureux : au final, ne faisant qu’un.

Naissent et se multiplient les petits rendez-vous,
Aucune limite à notre complicité.
Des sublimes déclarations jusqu’aux mots doux :
Il semblait toujours capable de m’étonner...

Cependant, le temps passe et l’histoire évolue,
La joie et le bonheur laissent place au chagrin,
La passion dévorante et l’amour ne sont plus,
Les pages se tournent et le chapitre prend fin.

Spoiler:

Mélange de travail et de doux réconfort,
Ô beau recueil où mon adolescence dort,
Nos belles années, véritable mine d’or...

Cachant les p’tits mots de mes fidèles amis,
Heureux soulagements entre nombreux devoirs,
Ecrits durant les cours, délicieux délits,
Réels plaisirs, capables de nous émouvoir...

Adorable journal intime ou pense-bête,
Grand confident ou petit annonceur de fête.
En primaire, au collège, et après le lycée,
Nos chemins n’se sont pas encore séparés.
Des plus géniaux souvenirs aux plus navrants,
A présent, je les relis inlassablement...

Spoiler:

Du lundi au vendredi soir,
Ils accompagnent notre histoire...
Soutenant leurs étudiants
Par divers réconfortants et
Précieux encouragements,
Apprennent la générosité.
Toutes et tous pleins d’attention,
Instituteurs de talent,
Touchant du doigt tant de passion,
Exceptionnels enseignements...

Spoiler:

Je regrette ce monde où le jeu faisait la loi
Je regrette cette époque où l’insouciance régnait
Je regrette ce sentiment de confiance en soi
Je regrette cette période qui pour moi étincelait
Je regrette ces années qui brillaient un peu trop
Je regrette cette simplicité des rapports humains
Je regrette ces années qui prirent fin trop tôt
Je regrette cette histoire qui aujourd’hui prend fin

Je ne me rappelle plus trop du temps que ça m'a prit, mais je me rappelle bien des conseils de notre Professeur...

"Oui ça a l'air facile comme ça mais ne vous y trompez pas ! C'est compliqué d'écrire en alexandrins... Enfin je n'parle pas pour vous, Rachel."

J'ai rien compris sur le coup. J'comprends toujours pas comment elle a su, en fait...

Les contraintes sont aussi une manière de nous guider.
Écrire en alexandrins ce n'est n'est pas si difficile, surtout si on coupe à l'hémistiche : ça fait deux fois six.

Mais le premier vers de ton premier poème (même en faisant des apocopes) n'est pas un alexandrin il a cinq pieds de trop...
C'est sûrement une erreur de copie.

Pour moi, il me semble que le plus difficile à faire c'est le 3e exercice!
Même si en alexandrins il y a un bel exemple:

Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes (Racine, dans Andromaque)

(je crois que je suis trop rigoureuse! )

Pour ce qui concerne le dernier exercice, il y a quelque chose de très amusant à faire, c'est "le portrait chinois en poésie"

Je me suis amusée à faire le mien (enfin pas tout à fait quand même!)
et ça donne ça:


Si j’étais une pierre

Si j'étais une pierre je serais le saphir
Si j'étais un oiseau je serais la mésange
Si j'étais un génie je serais Michaël-Ange
Si j'étais une ville je serais bien Plaisir


Si j'étais un poème je serais un rondeau
Si j'étais un combat je serais "no man's land"
Si j'étais un cheval je serais un Shetland
Si j'étais un poète bien sûr Arthur Rimbaud


Si j'étais milliardair' je serais Bettencourt
Si j'étais courtisan' je serais Pompadour
Si j'étais un objet je serais un miroir

Si j'étais quelque chos' je serais un sourire
Et si je n'étais rien je serais un vampire
Si j'étais un moment ce serait tard le soir

Myrrha-El 23/03/2011

Ben quoi? t'as quelque chose contre les vampires? Ok, c'est vrai, ils commencent à être démodés, maintenant la mode est aux Anges! mais je garde une tendresse particulière pour Bella!

Le troisième m'avait effectivement donné du fil à retordre !

Melany a écrit:

J'aime bien ton " portrait chinois ", Myrrah...
Surtout l'avant-dernier vers !

Je confirme !

J'aime beaucoup les portraits chinois, j'en faisais pleins à une époque... Mais en vers, je connaissais pas.

Et "vive" les Vampires.

On peut parler de tout en vers... c'est juste une question d'inspiration... et d'entraînement...
Qui va faire son propre portrait? en essayant de le faire en rimes..

Chouette, alors! (tu n'es pas obligée de prendre les mêmes comparaisons que moi, bien sûr, mais tu peux si c'est plus facile pour toi.)
j'en ai fait un autre qui disait "si j'étais un poète, un peintre, un sculpteur, un acteur,un chercheur.... une danse...etc"

Voilà Myrrah, j'ai fait mon portrait chinois en poésie ! Je ne connaissais pas, c'est très drôle à faire.

Si tu veux le voir, il est ICI.

Allez, à toi maintenant, Rachel !

Oui, je l'ai lu...et apprécié!