Internat

Étendue sur le lit, la jupe bleu- marine
De la jeune écolière en pension à Paris
Forme avec les chaussettes et le chemisier gris
Un pantin supplicié que l'enfant examine.

Son regard bleu-acier inspecte l'uniforme
Qu'elle devra revêtir que ça lui plaise ou non.
Quelques minutes encore pour pleurer son lagon
Où entre ciel et mer les vahinés s'endorment.

Elle a bobo à l'âme et rêve de mots bleus
De ceux qui vous consolent lorsqu'au fond de vos yeux
Surgissent tant de larmes que l'on pressent l'orage.

Tant d'années à passer sous un ciel où l'azur
Se voile trop souvent de nuages obscurs
Avant de retrouver la joie dans son village.

Myrrha-El 18/10/2011

Très joli ce poème en souvenir de tes jeunes années d'écolière, Myrrha.
Est-ce toi, sur la photo jointe ?

Si tu le souhaites, tu peux poster directement ton image en passant par un hébergeur d'images, pour qu'elle s'affiche directement sur le forum, en regardant ce lien : http://www.lamagiedelapoesie.com/t5273-comment-heberger-une-image-chez-casimages.

Non, Mélany, ce n'est pas ma photo, mais ça aurait pu être moi, ou n'importe laquelle de mes copines... sauf que j'étais un peu rebelle et que mon uniforme était souvent "au sale"!!!

Jolie maitrise de pas mal de choses, surtout en termes de vocabulaire, d'images et de sons. C'est bien écrit et c'est fluide.

Ce vers m'a par contre dérangé :

Citation :

Elle a bobo à l'âme et rêve de mots bleus

Je trouve que le mot "bobo" fait tâche au milieu de tes autres mots. Mais ce n'est qu'un ressenti personnel. Je le dis juste parce qu'il m'a vraiment gêné.

Pour le reste, je n'ai rien à redire.

Sébastien.

@ Sébastien
C'est juste! j'avais d'abord écrit "elle a des bleus à l'âme" mais du coup ça faisait redondant avec la rime! Et j'ai préféré conserver les mots bleus!
Mais peut-être qu'un jour, je le reprendrai pour l'améliorer.
car..
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez

nous conseille maître Boileau!

Myrrha-El a écrit:

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez

nous conseille maître Boileau!

Dans le même ordre d'idée, j'ai un ami qui a dit que "Le poète est un homme fatigué, parce qu'il a passé une partie de sa journée à placer une virgule et l'autre partie à la retirer !"

Un très joli poème, surtout très émouvant où le désarroi de cette jeune fille est palpable devant cet univers tellement différent de celui qui a été le sien jusqu'alors. Mi coumplimèn !

Je vais encore passer pour le "contradicteur de service", mais vous avez bien fait de l'utiliser, votre "bobo". En cela, vous avez rejoint un des plus grands : Rostand dans son immortel "Cyrano de Bergerac".

Merci de ce beau compliment. je suis très touchée.
myrrha