Dans le secret d'une chambre aux murs délavés,
Sur les draps vieillis par la sueur de la misère,
l'épilogue d'une vie s'écrit en râles essoufflés,
Ultime résiduel d'une voix vouée à se taire...
Au milieu des imondices d'une vieillesse abandonnée,
La marâtre faucheuse est seule à tendre la main
A cette âme que le temps a tristement condamné
A cet oubli d'amour et de pitié dont se targue l'humain..
Il fut pourtant un temps où enfants et fidèles amis
prêtaient un regard, un sourire à cette existence,
mais un corps vieillissant n'offre pas de compromis,
Si la misère s'invite elle impose son silence...
C'est ainsi que se joue la tragédie du temps qui passe:
Hier tu étais quelqu'un , aujourd'hui tu n'es personne...
Et sur ces draps vieillis,dans la solitude, une vie s'efface,
laissant ces mots sur les murs délavés :
"Il n'y a pas que les chiens qu'on abandonne...."
"A tous ceux qui meurent dans l'oubli......"