J'avais écrit ces quelques mots pour quelqu'un de cher à mon coeur. Les années ont passé, la souffrance s'est apaisée mais le manque est toujours là. Je sais que ce ne sont pas les plus beaux vers qu'on puisse trouver, mais à l'époque où je les ai écrits, ma peine était violente et ça m'a fait du bien de la coucher sur le papier, ça m'a permis de l'apprivoiser.
Je t'ai laissée t'éteindre,
Sans cesser de t'étreindre,
Mais depuis ce jour, mon coeur saigne,
Il ne reste de moi que des lambeaux de peine,
J'ai le sang qui se glace, je ne sens plus mes ailes.
Je voudrais qu'un ange passe,
Me dire combien tu es belle.
J'aurais tant voulu te sauver,
Mais malgré toute ma volonté,
La Faucheuse est passée,
Ton ombre continue de me hanter.
Pour toi c'était une délivrance,
Pour moi le début de la souffrance.
Je me souviens de tes yeux,
Cherchant les miens,
Pour nos dernières secondes à deux,
Que nous offrait le destin.
Puis j'ai embrassé
Ton front déjà glacé,
Et tu t'es figée,
Pour l'éternité.
On peut dire "le temps passe",
Il paraît qu'il guérit toutes les peines,
Tant de larmes ont coulé,
Et d'heures vides ont passé,
Et toujours mon coeur saigne,
Il ne reste de moi que des lambeaux de peine.
J'ai le sang qui se glace, je ne sens plus mes ailes.
Geneviève