Cette douleur au fond de moi
Que je ne voudrais que l’on voit
Sais se faire douce et lancinante
Sournoise, capricieuse, impertinente
Son absence jamais ne dure
Elle louvoie sous ma tenture
Signe sa présence par sa brûlure
Se délecte ravie de sa torture
Puis doucement se fait moins forte
Avant d’être vraiment morte
S’éloigne, laisse une trace
Que le temps chaque fois efface
Les battements de mon cœur
Reprennent de l’ardeur
Chaque chose devient belle
Unique, vibrante, et si réelle
Cette douleur au fond de moi
M’ouvre les yeux sur ma voie
Même quand je suis épargnée
Il faut aimer à en crever