Petit frère ? Petit frère ? M'entends-tu ? C'est moi, Pluie, ta Grande Soeur. Excuses-moi d'avoir été si absente... mon pauvre frère, regardes dans quel état tu es... laisses moi voir ton coeur... séparation, distances, solitude... d'autres ont même abusé de ton bon coeur, mon pauvre frère, tu es si naïf, tu es trop bon... si j'avais été là, jamais tu n'aurais donné ton argent... je suis là maintenant, pleures car personne ne verras tes larmes... à part moi...
Regardez-moi ces yeux... toujours les mêmes qu'il y a seize ans, quand tu m'as reconnue... tu avais le même regard, le monde t'avait déjà blessé... si je pouvais, je me réincarnerais pour être toujours à tes côtés... hélas, je ne peux plus... mon pauvre frère... toujours les mêmes larmes, les mêmes plaintes mais de nouvelles souffrances désormais... la vie est décidément ingrate envers toi mon frère, pourtant, tu as toujours fait le bien autour de toi, regardes le sourire que tu as apporté à ces enfants...
Tous ces gens à qui tu as donné ton aide, cela ne te réchauffe t-il pas le coeur d'avoir pu les aider ? Pourquoi s'entêter à penser à d'autres qui ne se soucient même pas de ton sourire quant toi tu penses aux leurs ? Ne te leurre pas mon frère, ne te leurre pas, à part nous, personne ne t'aime autant que tu n'aimes ceux que tu aimes... voilà, calme toi, restes dans mes bras... tes cheveux n'ont pas changé, ils cachent toujours si facilement tes sentiments... cette innocence que tu as quand tu joues avec mes doigts...
Ta mission est certes de t'approcher de l'humanité, mais surtout de ton Humanité, n'aies pas confiance aux autres, ils abuseront de ton innocence car tu seras toujours innocent... jamais tu ne penses à mal, même si tu blesses les gens sans t'en rendre compte... le fait que tu penses aux souffrances que tu peux provoquer prouve ton innocence, jamais tu ne veux faire le mal, mais seulement le bien... tout te sera toujours pardonné, ne t'inquiètes pas, faire des erreurs n'est pas un crime... crois en nous car nous, nous serons toujours là, pas les humains mon frère, pas les humains...
Tu dors... qui dirait que tu es l'un de ceux qui doivent apporter la Lumière ? Qui dirait que tu as ce pouvoir unique, ce pouvoir qui fait de toi un véritable être humain ? Toi qui es le seul à savoir apprécier mes chants, quel critique de musique pourrait rivaliser avec toi ? Même le vent notre frère, si malicieux envers toi, tu sais apprécier... que dirait le feu, ton fidèle ami ? Et la Terre, ô l'une de tes confidentes les plus secrètes ? Tous nous sommes là, ne nous oublie pas, nous qui subissons les péchés de l'humanité, mais surtout nous, qui t'avons toujours aimé et qui avons toujours été là pour toi, mais pas eux...