Nostalgie

C'est très joli Mustang, je n'avais pas vu ce poème avant

Enalynne...

Ce texte est l'un des premiers que j'ai écrit, mais il n'est arrivé ici que récemment...

Larmes aux yeux d'une Camarguaise exilée elle aussi en lisant cet hommage au pais, cet amour du terroir et des bêtes, la "fé di biou", l'attachement indéfectible à la bouvine et aux chivau....

Quand on l'a dans le sang, elle ne vous quitte jamais.

Gramaci per aquesto pouèsio que aganta lou couer coum'eme lou séden.


"Quand lou soulèias rabino la plano, que sus lis estang danson li belu a ras dis engano....Urous quau bloucant sa sello gardiano s'en vai libre et soul sous lou grand cèu blu...."
(Jousè d'Arbaud - Cancioun gardiano)


**Quand le soleil (en provençal, ça se dit soulèu, mais le "soulèias", c'est le soleil qui tape, qui brûle, qui met le sang et le coeur en ébullition, Mustang sait de quoi je parle) brûle la plaine, quand sur les étangs dansent les étoncelles au ras des salicornes...Heureux qui, bouclant sa selle gardiane, s'en va libre et seul sous le grand ciel bleu..."

Un passage qui montre un attachement égal au mien pour notre région...

, Cigale...

C'est bien ça, la Camargue, notre Camargue. Gramaci, l'Ami.

On aime nos bêtes, nos palun, on a de l'eau du Vaccarès dans les veines.

Mais pour les cocardiers....Vous vous souvenez de Goya ?
http://www.kewego.fr/video/iLyROoaftpA5.html

J'ai un souvenir de Goya qui me fait encore frémir aujourd'hui. A l'époque , je devais avoir 38 ans , j'étais allé en contre-piste à Nîmes, comme je le faisais souvent, avec les jeunots, quand nos bêtes couraient. Pensant pouvoir filer derrière un bourladero à l'entrée de Goya. Hélas je n'ai pas été assez rapide. Je suis donc resté seul en contre-piste avec Castro et Dumas, plaqué contre le mur, immobile comme une statue. Ce qui devait arriver est arrivé, ce brave Goya m'a répéré et s'est avancé vers moi plan-planèn pour venir se camper face à moi à 1 mètre au plus. Si je bougeais une oreille, il sautait sans élan comme il savait le faire. J'ai tenu. Il est reparti appelé par Castro pour l'unique raset du quart d'heure. Mais à 77 ans, j'en fais encore des cauchemars.

Goya, une légende de chez nous...

C'est lui qui m'a fait découvrir le monde l'arène, bien que j'étais très jeune, à l'époque, et qu'il soit retraité...

Il fallait une sacrée dose d'inconscience pour oser l'approcher, même en dehors des courses: combien ont dû voir un médecin après s'être frottés à lui???

pour ces mots déposés ici...