L’Éléphant et la Fourmi
Un jour passant dans des lieux autres que faites de civilités
Un pachyderme chargé d’un fardeau fort généreux croisa une fourmi
Celle-ci courbant l’échine sous le poids de sa charge vint se mettre à l’ombre de l’éléphant
« De grasse votre grandeur, daignée ne point bouger un instant que je me repose à votre ombre »
La grande bête du haut de sa masse lui concéda un regard pour le moins surpris
- « Comment osez vous me demander de rester là pour votre bien alors que points d’abri je n’ai ? »
« Ne voyez vous pas ce que je porte comme charge pour mon maitre humain ? »
« Vous n’avez qu’un bien petit fardeau sur le dos en rapport à ce que je charroie »
« Si vous devriez avoir cela sur votre peau, je vous promettrais trépas en l’instant »
- « Certes votre grandeur » ; déclara la fourmi « mais point n’est-il obligé d’avoir votre égal pour fatiguer
Si vous deviez avoir sur vos os le poids de mes efforts, vous n’en résisteriez point deux pas.
Quand vous faites un pas j’en fait mille ; et quand vous portez dix milles onces j’en porte vingt »
- « Qu’est ce donc que vous dites là comme bêtise insecte vaniteux, quand il me suffirait d’un pas pour vous écraser »
« Sachez mon ami que je vous céderais volontiers ma charge pour prendre la votre en rapport à votre poids »
- « Qu’à cela ne tienne votre grandeur éléphantesque ; donnez moi votre charge exacte en rapport à ma taille et prenez la mienne à l’égal de mes corvées. »
A ces mots dis, l’échange fut fait et l’éléphant s’en trouva fort dépourvu car il lui était impossible d’avancer
Point d’ombre ni eau il y avait et l’éléphant s’écroula tant il n’en pouvait plus
La fourmi quand à elle, s’en alla fort aise et soulagée de n’avoir que si faible charge à porter
- « De grâce mon amie fourmi cria l’éléphant ; reprenez votre fardeau et je vous servirais d’abris »
- « Point n’étant votre grandeur ! Que cela vous serve de leçon et que jamais plus vous ne méprisez malheur d’autrui »
« Ce n’est pas la taille de la charge qui fait son poids ; mais le fardeau que cela pèse à autrui ».
La fourmi travailleuse en ces mots disparut en laissant là leçon de vie sur le dos de l’éléphant afin qu’il s’en souvienne.
Il ne faut point négliger aussi petit qu’il semble être ; le fardeau d’autrui si soit même on ne l’a pas porté.
Un soutient aussi faible qu’il soit apporte le réconfort et facilite la tache de celui qui porte la charge et plus encore si il est partagé. Savoir donner de soit et de son temps ; quand bien même un effort est à fournir peut-être bénéfique pour solutionner toute chose. Faut-il le vouloir. La fourmi fût bien apprise dans sa tendre jeunesse et malgré sa petite taille ; l’éléphant a reçu une leçon de vie encore plus lourde que lui-même.
Starlight PJKING
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Bonjour Linda; il y avait bien longtemps que je n'étais pas revenu ici. Les jours passent et ensuite les mois. Je reviens lire de temps à autre mais en silence j'observe. aujourd'hui je reviens avec un fable que j'ai écrite .... et cela me donne aussi l'opportunité de saluer tout le monde .... les anciens du forum; comme les nouveaux. Amicalement à toutes et à tous.